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Régis Labeaume réélu à Québec (PHOTOS/TWITTER)

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QUÉBEC - Régis Labeaume a déclaré dimanche qu'il a obtenu le mandat qu'il souhaitait pour faire entrer la Ville de Québec dans une nouvelle ère en s'attaquant aux conditions de travail d'une autre époque dont bénéficient les employés municipaux.

M. Labeaume a obtenu un troisième mandat à la mairie de la capitale et ses candidats ont remporté 18 des 21 sièges du conseil municipal.

Le chef du parti d'opposition Démocratie Québec, David Lemelin, a doublement mordu la poussière. en plus d'être incapable de déloger M. Labeaume, M. Lemelin a été incapable de faire son entrée au conseil municipal.

L'opposition a néanmoins réalisé un mince gain en ajoutant un troisième conseiller à ses rangs, l'ex-maire de Sillery Paul Shoiry, dans le district de Saint-Louis-Sillery.

M. Labeaume, qui a fait de cette campagne un référendum sur une diminution des conditions de travail des employés syndiqués, a estimé qu'il avait toute la marge nécessaire pour aller de l'avant, en s'adressant à des journalistes après son discours.

«C'est un mandat très fort, a-t-il dit. Tout ce qui est au-dessus de 65 pour cent, comme disait Molière, c'est du 'gravy'.»

M. Labeaume a souligné qu'il a obtenu plus de votes qu'au dernier scrutin, soit 161 216, comparativement au score final de 153 847 en 2009.

Le maire sortant a ainsi remporté une troisième victoire, avec un résultat de 74,1 pour cent, contre 79,9 pour cent à la dernière élection.

Le taux de participation a augmenté, passant de 49,9 pour cent à 53,4 pour cent dimanche, un élément qui conforte M. Labeaume dans l'analyse de ses appuis.

«Les gens de Québec viennent de donner une direction pour la suite du rapport D'Amours (sur les déficits des régimes de retraite), a-t-il dit. Ils viennent de donner une direction non seulement aux élus de l'Assemblée nationale mais à tout le mouvement syndical du Québec.»

Durant la campagne, M. Labeaume a affirmé qu'il souhaitait démarrer «une petite révolution» à Québec en remettant en question les acquis des syndiqués de la Ville de Québec, dont il a promis de diminuer la rémunération de six pour cent.

Devant les militants venus célébrer sa victoire dans un hôtel, M. Labeaume a déclaré dans un discours qu'il a obtenu le mandat pour aller de l'avant avec ses changements.

«Des acquis d'une autre époque devront être revus, a-t-il dit. Et je serai inflexible sur ce point. Tel que je l'ai répété depuis 44 jours, c'est de l'avenir financier de la Ville de Québec dont il est question et il n'est pas vrai que la solution à ces problèmes repose entièrement sur la capacité des contribuables à payer davantage.»

En fin de soirée, avec la totalité des bulletins dépouillés, M. Lemelin obtenait 24 pour cent des suffrages exprimés pour le poste de maire.

Dans le district électoral de Cap-Rouge-Laurentien, son colistier Conrad Verret, dont le mandat était de lui ouvrir les portes du conseil municipal, a terminé en deuxième position, avec 27 pour cent du vote, derrière le candidat de M. Labeaume, l'ancien carré vert Laurent Proulx, qui a reçu 53 pour cent des voix.

Seul gain de l'opposition, l'ex-maire de Sillery Paul Shoiry, candidat pour DQ, a été élu dans le district de Saint-Louis-Sillery, avec 60,5 pour cent des votes.

La conseillère sortante Anne Guérette, de DQ, a été réélue dans Cap-aux-Diamants, tout comme son collègue Yvon Bussières dans Montcalm-Saint-Sacrement.

La fin de la campagne a été marquée par les difficultés de M. Lemelin, rattrapé cette semaine par une condamnation pour violence conjugale, il y a 20 ans, pour laquelle il avait obtenu un pardon des autorités.

Durant les 44 jours de sa campagne, M. Labeaume, élu pour la première fois en 2007, a répété que l'élection était un référendum qui doit lui permettre d'avoir les coudées franches afin de s'attaquer aux déficits des caisses de retraites des employés municipaux.

Jusqu'ici, la ministre du Travail Agnès Maltais n'a montré aucun signe d'ouverture aux demandes de M. Labeaume, qui réclame des modifications législatives afin d'avoir un plus grand rapport de force avec les syndicats.

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