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Le Devoir prend parti pour Bergeron, La Presse pour Coderre

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Radio-Canada

Un texte de Dominique Scali

À l'approche des élections municipales qui enverront les citoyens du Québec aux urnes dimanche, trois grands quotidiens montréalais ont affiché leurs couleurs dans leurs éditoriaux.

Le Devoir prend parti pour Richard Bergeron, notamment parce que « lui-même et son parti offrent [...] une garantie d'intégrité exceptionnelle », écrit Bernard Descôteaux dans son éditorial de samedi.

La Presse appuie plutôt Denis Coderre, parce qu'il possède les « qualités nécessaires » pour « s'imposer face à Ottawa et à Québec », écrit André Pratte dans son éditorial de vendredi.

De son côté, The Gazette ne se prononce pas franchement en faveur d'un candidat ou d'un autre, mais compare les bons et mauvais coups des différents aspirants. « Les candidats en tête sont tous respectables à leur façon, bien qu'aucun ne ce soit démarqué clairement au-dessus des autres [...] Aucun des programmes n'inspire une confiance majeure dans leur habilité à livrer ce dont cette ville a besoin à ce moment critique. »

Quant au Journal de Montréal, le quotidien n'a pas publié d'éditorial reflétant une position officielle sur le sujet.

Le bal des bémols

Bien qu'en fin de compte ils se positionnent différemment, les trois quotidiens dressent un portrait semblable des forces et faiblesses des quatre principaux candidats.

Pour Bernard Descôteaux, Marcel Côté et Richard Bergeron « ont tous deux une compréhension des problèmes de Montréal et une vision de ce que devrait être son avenir, » mais l'« expérience directe de la politique municipale » fait défaut à Marcel Côté. La Presse et The Gazette vantent tous deux les compétences de M. Côté, mais André Pratte souligne qu'il « s'est révélé piètre politicien » et The Gazette le qualifie de « figure tragique » de la campagne.

Les trois quotidiens reconnaissent la « campagne exceptionnelle » qu'a menée Mélanie Joly, comme l'écrit Bernard Descôteaux, mais ne souhaitent pas la voir devenir mairesse dimanche. « Sa feuille de route est bien trop courte », écrit André Pratte. « Claironner le manque d'expérience politique comme première qualification pour le rôle de maire n'est pas convainquant », résume The Gazette.

Les trois quotidiens s'entendent aussi sur la profondeur du programme de Projet Montréal et la vision ambitieuse de Richard Bergeron, qui « maîtrise le mieux ses dossiers », selon André Pratte. Toutefois, « bien qu'il apparaisse à certains moments comme le fils spirituel de Jean Drapeau, ces mégaprojets peuvent être qualifiés d'irréalistes », déplore The Gazette. Bernard Descôteaux, qui souhaite le voir accéder à la mairie, dit espérer qu'il « sache s'élever au-dessus des enjeux partisans et être le maire de tous les Montréalais. »

The Gazette et La presse considèrent tous deux que Denis Coderre est la personne la mieux placée pour mener le bras de feu contre les gouvernements provincial et fédéral qui attend Montréal sur les grands enjeux d'infrastructures. En revanche, « on aurait souhaité des engagements plus inspirants et plus précis » de la part de Coderre, déplore André Pratte.

« Sans doute saurait-il être un bon gestionnaire au quotidien, mais il n'a pas su proposer durant la campagne cette vision de l'avenir de Montréal que l'on attendait de lui », écrit Bernard Descôteaux, avant de rappeler que le candidat-vedette a choisi « de s'appuyer sur les dépouilles d'Union Montréal. »

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