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Le cas Subban

Le cas Subban

Lors d'une entrevue réalisée la saison dernière, au sujet de son jeune frère Jordan, P.K. Subban en avait long à dire sur la perception que les gens ont eue de lui lors de son année de repêchage.

« Si le repêchage de 2007 était à refaire, je suis convaincu que certaines personnes y repenseraient et je ne serais pas repêché au deuxième tour », disait-il alors, en référence à la position peu enviable de Jordan Subban dans le classement des espoirs.

Sans être aussi direct, on sent que le même esprit anime Subban au sujet de ses chances de faire partie de l'équipe canadienne aux Jeux de Sotchi. De nombreux médias soutiennent, depuis mercredi, que le défenseur du Canadien ne ferait pas partie de l'équipe si les décisions étaient prises cette semaine.

« Je n'y prête pas attention, a-t-il mentionné à la sortie de l'entraînement de jeudi, au sujet de ce que les analystes mentionnent. J'ai beaucoup d'amis qui écoutent ça, mais pas moi. J'ai confiance en mes moyens, je n'ai pas besoin que l'on dise à quel point je suis bon, je vais le découvrir moi-même. Si les gens veulent critiquer, ce n'est pas mon travail d'y penser. Mon travail est de jouer. »

Questionné sur le même sujet, Michel Therrien a quant à lui opté pour la neutralité, contrairement à certains de ses homologues qui, comme Lindy Ruff l'a fait cette semaine pour Tyler Seguin et Jamie Benn, n'hésitent pas à défendre leurs protégés. On pourrait même parler du directeur général des Predators, David Poile, qui a tenu de bons mots pour son défenseur américain Seth Jones.

« Ce n'est pas à moi d'en parler, a dit l'entraîneur-chef du Canadien. Je m'occupe du Canadien, je fais progresser mes joueurs. Et aucune décision n'a encore été prise. Il y a une progression constante avec Subban, on continue à travailler avec lui. »

Therrien le voit-il comme un défenseur de calibre international?

« Que je le voie ou non comme ça, ce sont les dirigeants d'Équipe Canada qui décident. Mon opinion ne changera rien. Je m'occupe du Canadien. Je ne commencerai pas à commenter Équipe Canada. Ensuite, ce sera les États-Unis, la Russie. »

L'épine dans son pied?

Offensivement, Subban a certainement démontré qu'il fait partie des meilleurs de sa profession, non seulement au pays, mais au monde. Son coup de patin, ses habiles feintes et son tir frappé imparable en font la plus grande menace offensive du Canadien depuis deux saisons.

Les chiffres parlent aussi en sa faveur. Meilleur marqueur chez les défenseurs de la LNH la saison dernière à égalité avec Kristopher Letang, voilà qu'il trône de nouveau au sommet de sa profession pour les points. Il a en outre aidé le CH à se classer 5e la saison dernière en avantage numérique, et 7e jusqu'ici cette saison.

Le problème réside visiblement ailleurs. En désavantage numérique, par exemple, il est l'arrière le moins utilisé par Therrien. Mardi, quand le Tricolore défendait une avance d'un but, il a terminé sa soirée de travail à 17:12 de la troisième période et Therrien lui a préféré Douglas Murray aux côtés d'Andrei Markov.

« Je regarde son temps de glace, il en a plus cette année que l'an passé, constate avec justesse Therrien. Il y a une progression dans l'équation. »

« Je ne suis pas l'entraîneur, rappelle Subban. Je me concentre sur mon travail, soit de mettre la rondelle dans le filet adverse et d'éviter qu'elle rentre dans le mien.

L'autre problème pour Subban est hors de son contrôle. Il y a congestion du côté droit parmi les candidats à un poste à Équipe Canada. Letang, Shea Weber, Drew Doughty, Brent Seabrook, Alex Pietrangelo et Dan Boyle lancent tous de la droite...

Un trophée Norris, ça ne règle pas tout, visiblement.

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