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Explosion à Granby : les autorités confirment la thèse accidentelle

Explosion dans une usine de Granby : thèse accidentelle
Agence QMI

Un texte de Geneviève Proulx

Le Service des incendies de Granby confirme la nature accidentelle de l'incendie qui a détruit 90 % de l'usine Aldex Chemicals, situé dans le parc industriel, mercredi soir. Une explosion s'est d'abord produite dans une salle où étaient entreposés les produits chimiques. Le feu a été complètement éteint très tôt jeudi matin.

Le violent incendie, dont on ignore encore la cause, a rapidement embrasé tout le bâtiment, qui contient de nombreux produits chimiques, ce qui a suscité beaucoup d'inquiétudes. Parmi les produits, il y avait de l'acide sulfurique, de l'ammoniac et du styrène.

Personne n'a été blessé. Deux personnes ont été toutefois admises à l'hôpital pour irritation à la gorge.

L'enquête peut maintenant commencer. Les produits chimiques devront aussi être retirés des décombres. « On va tenter de déterminer ce qui est arrivé. Ça va prendre un certain temps en raison des fouilles que l'on doit faire et plusieurs employés et témoins doivent être rencontrés pour connaître leur version. On va s'affairer dans les prochaines heures à récupérer les produits chimiques qui sont présents à l'intérieur de l'usine et pour en disposer de façon sécuritaire tel que prescrit par le ministère de l'Environnement . Nos priorités se situent là », explique le directeur du Service des incendies de Granby, Pierre Lacombe.

Des spécialistes du Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec sont arrivés à Granby pour y faire d'autres vérifications et effectuer des prélèvements de sol et d'air. « Ce qu'on peut assurer, c'est que présentement la qualité de l'air est sécuritaire. Par contre, vers 3 h 30, cette nuit, lorsque le feu a été éteint et qu'on s'est mis à brasser un peu les restants de l'incendie, certaines matières ont commencé à nous inquiéter dont le dioxyde de soufre. Il y a eu des pics assez importants dans un rayon de 200 à 300 mètres, autour de l'usine, dans le parc industriel. À aucun moment, les citoyens n'ont été mis en danger », explique le porte-parole d'Urgence-Environnement, Christian Blanchette.

À l'heure actuelle, les niveaux sont considérés comme satisfaisants.

Opérationnelle depuis 1974, l'usine fabriquait de la résine et du caoutchouc synthétique utilisés dans les stations de traitement des eaux usées.

Le ministère de l'Environnement du Québec, par l'entremise d'Urgence-Environnement, s'y était rendu le 9 octobre en raison d'un déversement de produits chimiques dans les égouts pluviaux.