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Grève dans 14 réserves fauniques du Québec dès samedi

Grève dans 14 réserves fauniques du Québec dès samedi

Les quelque 300 travailleurs de 14 réserves fauniques de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) déclencheront la grève à compter de samedi.

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a fait savoir, vendredi, qu'il s'agissait d'une grève d'une durée indéterminée.

Les réserves fauniques touchées sont celles d'Anticosti, Ashuapmushuan, Chic-Chocs, Laurentides, La Vérendrye, Mastigouche, Matane, Papineau-Labelle, Port-Cartier--Sept-Îles, Port-Daniel, Portneuf, Rimouski, Rouge-Matawin et Saint-Maurice.

Mais du côté patronal, on assure que les services aux clients seront assurés malgré la grève.

« Les établissements demeurent ouverts malgré la grève, donc toutes les réservations d'hébergement seront honorées et les forfaits de chasse, ainsi que la chasse quotidienne, vont se dérouler normalement », a indiqué en entrevue la responsable des communications à la SÉPAQ, Lucie Bouliane.

« On va être en mesure d'accueillir les chasseurs ce week-end normalement. »

Le 12 octobre, une journée de grève avait été tenue dans 22 parcs nationaux du Québec, touchant d'autres membres du même syndicat.

Le litige porte principalement sur les salaires, a précisé en entrevue Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.

Il y a eu deux ententes de principe, la première rejetée par les délégués du conseil de négociation, la seconde rejetée par les membres.

Après ce dernier rejet, le syndicat a sondé de nouveau son conseil de négociation, formé d'un délégué par établissement de l'unité d'accréditation.

« On leur a dit: ''Qu'est-ce que ça prend (pour que les offres soient acceptées)? ''. Ils nous ont dit clairement: ''C'est le salaire, tout le reste est correct, on ne veut pas vous revoir tant que vous n'avez pas 2 % par année'' », a rapporté Mme Martineau.

Mais les offres patronales, dit-elle, sont loin d'atteindre ce qui est souhaité par les membres.

« Ils voudraient bien mettre les mêmes augmentations que le secteur public, c'est ça qu'ils cherchent à faire. Sauf que ce ne sont pas les mêmes conventions. Ils n'ont pas de sécurité d'emploi, ces gens-là. Ils ont des salaires beaucoup moindres. Quand le réseau de la SÉPAQ est sorti du ministère des Loisirs, Chasse et Pêche, qui aujourd'hui est le ministère des Ressources naturelles, il y a eu des baisses de salaire. Ils ont perdu beaucoup d'avantages qu'ils avaient », a relaté Mme Martineau.

Les employés touchés sont guides de chasse, magasiniers, aides à la cuisine, serveurs, agents de bureau, nettoyeurs-laveurs et conducteurs de véhicules, par exemple. Le salaire moyen de ces employés est de 14 $ l'heure, selon Mme Martineau. Et il s'agit souvent d'emplois saisonniers.

« Sur une période de 10 ans, soit de 2001 à 2011, les revenus de la SÉPAQ ont plus que doublé: ils sont passé de 60 millions de dollars à 126 millions », affirme Mme Martineau, qui dit tirer ces données du rapport annuel. « Là, vous n'allez pas me dire qu'ils ne sont pas capables de donner 2 % à leurs employés », s'est-elle exclamée.

La partie patronale a bon espoir que les négociations se poursuivent avec le syndicat.

« On attend un retour du syndicat. Nous, on a démontré notre intérêt à retourner à la table de négociation », a indiqué Mme Bouliane.

Dans les parcs nationaux, il restait 650 employés lors de la journée de grève du 12 octobre. Au plus fort de la saison, le nombre d'employés peut atteindre 2400, a noté la syndicaliste.

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