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Québec: le ton pourrait encore monter d'un cran entre le maire et les cols bleus

Québec: le ton pourrait encore monter d'un cran entre le maire et les cols bleus
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QUÉBEC - La relation risque de s'envenimer encore plus entre Régis Labeaume et les cols bleus d'ici peu.

Le maire de Québec s'expose à une poursuite s'il ne fait pas marche arrière dans la joute verbale qui l'oppose à ces travailleurs et à leurs représentants.

Vendredi, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Syndicat des employés manuels (SCFP 1638)ont laissé savoir qu'ils étaient à l'origine d'une mise en demeure visant le bouillant politicien.

Leur objectif était de l'obliger à retirer certains des commentaires négatifs qu'il avait faits à leur endroit et à l'égard des cols bleus.

Ils exigeaient aussi qu'il cesse de« ternir gratuitement (leur) réputation, (leur) intégrité, (leur) crédibilité et (leur) probité (à) des fins bassement électorales».

Le SCFP et le SCFP 1638 sommaient M. Labeaume de se rétracter dans un horizon rapproché c'est-à-dire avant minuit dimanche.

Les deux syndicats ont d'ores et déjà précisé que si Régis Labeaume refuse de plier, il fera l'objet d'une poursuite et ce, «sans autre avis ni délai».

La Ville de Québec serait aussi visée par cette éventuelle procédure.

Le président des employés manuels, Daniel Simard, juge que cette offensive syndicale s'imposait pour mettre un frein à de nombreux dérapages verbaux qui ne proviennent plus seulement du maire. Il note que ses membres «essuient quotidiennement les remontrances, les insultes et les sarcasmes des citoyens».

Pour corriger le tir, il faudra que la population réalise que «le maire [la] mène en bateau» selon le conseiller syndical pour le SCFP et négociateur des cols bleus, Eddy Jomphe.

Dans la Vieille Capitale, environ 1100 travailleurs appartiennent à cette catégorie d'employés. Ils sont sans convention collective depuis la fin de l'année 2010.

D'après la partie syndicale, il y aurait eu une quarantaine de séances de pourparlers à ce jour.

Par le passé, Régis Labeaume a, parfois, négocié sur la place publique.

Par exemple, il a déjà lancé qu'il n'était «pas exagéré de conclure que le Syndicat des employés manuels de la Ville de Québec n’a aucune sensibilité ni aucune empathie envers la capacité de payer de [ses] concitoyens».

Il a également accusé cette organisation de «nombrilisme corporatif» tout en lui reprochant de «n’avoir aucun souci du bien commun et de l’équité en société».

Dimanche midi, La Presse Canadienne n'avait pas été en mesure de joindre M. Labeaume.

Après avoir été informé de la mise en demeure le ciblant, sa réaction initiale avait, toutefois, été de préciser qu'il ne reviendrait pas en arrière. Il avait alors déclaré: «on a bien choisi nos mots, on a pesé nos mots et on ne reviendra pas là-dessus.»

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