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Le grand retour de «Madama Butterfly» à l'Opéra de Québec

Le grand retour de «Madama Butterfly» à l'Opéra de Québec
Courtoisie

Ce ne serait pas une généralité que d'affirmer que Madama Butterfly de Puccini est l'un des opéras préférés des amateurs. Fin octobre, ce sera le moment des retrouvailles entre les spectateurs et l'héroïne Cio-Cio San sur la scène du Grand Théâtre, dans une mise en scène de Jacques Leblanc.

L'histoire est tragique et célèbre : Madama Butterfly, de son vrai nom Cio-Cio San, espère le retour du lieutenant Pinkerton, qui l'a désertée après l'avoir mariée. Rencontré lors de la générale, Grégoire Legendre, directeur musical et directeur général de l'Opéra de Québec, explique ainsi l'attirance du public pour cette histoire : « C'est une histoire extrêmement touchante. La musique et la poésie du texte amplifient les émotions. Puccini était à la fois un excellent compositeur et un grand dramaturge. C'est un raconteur d'histoires magistral, il n'y a jamais de longueur. »

La dernière production de cet opéra à Québec remontait à 2005. Qu'est-ce qui a motivé l'Opéra de Québec à faire une nouvelle version? Le directeur musical s'explique : « Nous avons eu la chance d'engager la distribution idéale. Plus précisément, nous profitons de la disponibilité de Yunah Lee [qui joue le rôle titre], qui est idéale pour ce rôle, en étant à la fois jeune et expérimentée. Elle a joué Cio-Cio San partout à travers le monde! Nous nous sommes dit qu'il fallait y aller tout de suite. »

Ce qui frappe dans la mise en scène, découverte en primeur lors de la générale, c'est la simplicité des décors et des éclairages : un quai, une maison ouverte, des passerelles, le tout sur une illusion de plan d'eau. Le metteur en scène, Jacques Leblanc, « a privilégié le réalisme, mais avec une touche de poésie dans sa façon d'aborder la scénographie », poursuit Grégoire Legendre. « Cio-Cio San est très isolée, tant géographiquement qu'émotivement. Le metteur en scène s'est inspiré des maisons traditionnelles sur pilotis pour amplifier l'effet dramatique de l'attente de Pinkerton. »

Lors de la générale de jeudi soir, la salle était remplie d'adolescents, plusieurs mettant le pied au Grand Théâtre pour la première fois. Pourquoi inviter des écoles secondaires à la générale? « Je considère qu'en tant que compagnie d'opéra, nous avons la mission d'initier les gens, et surtout les jeunes, à l'art. À mon avis, l'opéra est un amalgame de tous les arts. Et c'est fascinant de voir les jeunes qui entrent dans l'action, sans préjugés. Ils prennent le spectacle au premier degré, et c'est un plaisir de les voir réagir. La dernière fois, ils avaient hué Pinkerton à la fin! Le chanteur était sidéré, il n'avait jamais vu ça. Pour eux, Pinkerton était ''le méchant''!» s'amuse le directeur musical.

Pendant la rencontre, qui avait lieu près des loges, on pouvait entendre Yunah Lee pratiquer. Sa voix juste et puissante laisse présager le meilleur pour les représentations à venir, et beaucoup d'émotion lors du célèbre aria «Un bel dì vedremo».

Madama Butterfly de Puccini, au Grand Théâtre de Québec les 19, 22, 24 et 26 octobre.

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