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Deux recrues, deux parcours

Deux recrues, deux parcours

Si les histoires de Michaël Bournival et Jarred Tinordi étaient étroitement liées au camp, on ne peut pas en dire autant depuis le début de la saison. La journée de jeudi l'a prouvé de façon éclatante.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Jeudi matin, après l'entraînement, Michel Therrien lançait un message à Tinordi et Nathan Beaulieu, en lutte pour le poste de sixième défenseur. « J'aimerais qu'un des deux hausse son jeu d'un cran », affirmait-il, une déclaration qui résumait bien pourquoi il utilise en alternance les deux jeunes arrières depuis quatre matchs.

Jeudi soir, Michaël Bournival disputait son meilleur match de la saison, une sortie ponctuée par son tout premier but dans la Ligue nationale.

Vendredi matin, après l'entraînement, Bournival racontait, avec le sourire jusqu'aux oreilles, sa fierté d'avoir marqué devant son père, et tous les messages reçus sur Facebook après son but. De son côté, Tinordi répondait aux questions au sujet de la déclaration de son entraîneur.

Les « petites choses »

Si Therrien était content de voir Bournival marquer pour une première fois au Centre Bell, il a aussi apprécié l'effort général fourni par sa recrue, qui a notamment bloqué deux ou trois tirs au cours d'une même séquence en première période.

« Il fait beaucoup de petites choses importantes à nos yeux, mais aussi aux yeux de ses coéquipiers. Il gagne le respect comme ça, rappelle l'entraîneur-chef. Tu te sacrifies, tu te fais frapper, tu bloques des rondelles, tu le gagnes comme ça (le respect). Son premier but sera très bon pour sa confiance et on voit que ça grandit de match en match. »

« J'essaie de provoquer des choses sur la patinoire chaque présence, que ce soit en défense ou à l'attaque, rappelle le patineur de Shawinigan. Bloquer un tir, ça peut être aussi bon que marquer un but, car ça peut empêcher un but.

« Chacun dans l'équipe a un rôle et ça fait partie du mien. On est dans un quatrième trio, on doit être énergique pour donner de l'énergie à l'équipe. Ce sont des petites choses comme ça qui vont en apporter. »

Comme Tinordi, Bournival a également été employé sporadiquement cette saison, puisqu'il a disputé quatre des sept matchs des siens. La blessure à Max Pacioretty pourrait toutefois lui ouvrir la porte pour au moins trois semaines, d'autant plus que le Canadien n'a toujours pas rappelé de 13e attaquant.

Conscient de la situation

Tinordi, lui, n'avait pas besoin des paroles de son entraîneur pour comprendre la situation dans laquelle son bon ami Beaulieu et lui se retrouvent.

« On a saisi ce qui se passait quand il nous faisait jouer en alternance, explique le géant de 1,98 m (6 pi 6 po). C'est dur de jouer de cette façon, mais c'est un bon défi pour nous deux, c'est une chance de nous prouver auprès des entraîneurs. »

Même s'il n'a disputé que deux matchs au cours des neuf derniers jours, Tinordi ne veut pas s'en servir comme excuse. Or, on le sent bel et bien moins à l'aise, que ce soit par nervosité ou manque d'action. On l'a notamment vu jeudi, quand un horrible revirement commis dans sa zone a placé son équipe en difficulté pendant de longues secondes, une séquence conclue punition à Brian Gionta.

« Quand tu es jeune, tu ne peux pas lever le pied, rappelle le premier choix du Tricolore en 2010. Si tu es au banc pendant 10 minutes et qu'on t'envoie sur la patinoire, tu dois faire ton travail et c'est la même chose si tu joues chaque match ou aux deux matchs. »

L'utilisation de Tinordi chute aussi de match en match. De 16 minutes le 9 octobre à Calgary, son temps sur la patinoire est passé à 12 minutes samedi à Vancouver et à 10 minutes jeudi. Bref, rien qui indique qu'il « lève son jeu d'un cran ».

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