En Grèce, le Parlement a levé mercredi l'immunité de six députés du parti néonazi Aube dorée. Ce geste ouvre la voie à l'inculpation de trois d'entre eux pour « appartenance à une organisation criminelle ».
Les trois autres députés d'Aube dorée, déjà accusés du même crime, seront poursuivis pour des délits liés à des violences imputées à la formation politique.
Les autorités ont lancé une grande offensive contre le parti néonazi à la fin septembre, quelques jours après le meurtre d'un rappeur antifasciste par un militant d'Aube dorée.
La mort du chanteur a bouleversé la Grèce. Elle a poussé les autorités à passer à l'offensive pour la première fois contre ce parti, qui commettait impunément des violences, en particulier contre des migrants et des militants de gauche.
Six députés du parti, dont le chef historique d'Aube dorée, Nikos Michaloliakos, ont alors été inculpés pour « appartenance à une organisation criminelle ». Trois d'entre eux, incluant le dirigeant, sont en détention provisoire depuis le début du mois.
Le financement d'Aube dorée
Les autorités ont également lancé une enquête sur le financement d'Aube dorée. Elles ont effectué des perquisitions dans de nombreux locaux du parti. Certains militants sont soupçonnés de détenir illégalement des armes.
Jeudi, le Parlement doit par ailleurs se prononcer, à la demande du gouvernement, sur l'interruption du financement public d'Aube dorée.
Le parti Aube dorée a fait irruption au Parlement grec lors des élections de 2012. Il a alors obtenu 18 des 300 sièges de la Chambre.