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L'UdeM dépense 42 000 $ en frais de voyage en Chine 

L'UdeM dépense 42 000 $ en frais de voyage en Chine

L'Université de Montréal dit avoir replacé la Chine au coeur de ses priorités, au point d'y envoyer 15 personnes dans le cadre de deux missions qui se sont déroulées entre octobre 2012 et mars 2013.

Au moins 42 000 $ en frais de voyage, notamment pour des billets d'avion en classe affaires, ont été dépensés dans le cadre de ces deux missions, selon des documents obtenus par La Presse Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information.

Sept personnes ont participé à une première mission en octobre 2012, qui a coûté 22 400 $, alors que huit autres personnes se sont rendues en Chine six mois plus tard lorsque le recteur Guy Breton a reçu un doctorat honoris causa de l'Université de Shanghai.

Seule la rectrice à la Francophonie et aux partenariats institutionnels, Hélène David, a participé aux deux missions, selon un porte-parole de l'Université de Montréal, Mathieu Filion.

Ce dernier a ajouté que les autres participants aux missions étaient des doyens et des professeurs qui avaient des liens « plus étroits » avec certaines facultés des universités chinoises visitées.

« C'était surtout pour établir des partenariats, a-t-il expliqué. Depuis quelques années, la Chine est une de nos priorités parce qu'il y a eu un peu de retard. »

Au mois d'octobre, neuf universités ont été visitées à Pékin, Shanghai et Chengdu. L'opération s'est répétée au mois de mars, sans toutefois se rendre à Chengdu.

Quant au doctorat honorifique remis à M. Breton par l'Université Jiao Tong de Shanghai, le 23 mars, le déplacement, qui s'est étalé sur 13 jours, a coûté au moins 19 500 $ à l'institution d'enseignement.

Le séjour du recteur de l'Université de Montréal, qui s'est étalé sur 13 jours, a coûté 9561,65 $, alors que celui de Mme David, qui l'accompagnait, s'est élevé à 10 094,32 $ pour huit jours.

Justifications

Le porte-parole de l'université a défendu la décision de l'établissement d'envoyer un total de 15 personnes au cours de ces deux missions.

« Avec la Chine, il y a une particularité, il y a une importance sur la hiérarchie et la rencontre avec les gens, c'est très important, a-t-il dit. C'est pour cette raison que nous avons organisé ces rencontres. »

Selon M. Filion, les dépenses engendrées par les deux missions en Chine se justifient. « L'Université de Montréal n'avait pas fait de mission en Chine depuis plus de 10 ans, même si nous avions des ententes avec certains établissements depuis 30 ans », a-t-il dit.

Le porte-parole a également ajouté que la qualité de la recherche dans certains domaines dépend de partenariats avec des universités étrangères.

« Avec l'Université de Pékin, on a des professeurs d'ici qui font des recherches avec leurs homologues chinois dans différents domaines, dont la médecine, la médecine dentaire et vétérinaire », a précisé M. Filion.

Au cours du débat entourant la hausse des droits de scolarité, le mouvement étudiant a souvent reproché aux universités québécoises de manquer de rigueur en matière de gestion, alors que les dirigeants de ces établissements affirmaient souffrir d'un sous-financement.

Selon une étude de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) dévoilée en janvier dernier, le sous-financement des universités québécoises relativement à la moyenne des établissements des autres provinces canadiennes atteignait 850 millions de dollars en 2009-2010.

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