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Impasse budgétaire : l'échéance approche

Impasse budgétaire : l'échéance approche

Le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Harry Reid, a déclaré dimanche qu'il poursuivait ses discussions avec le chef de la minorité républicaine, Mitch McConnel, et qu'il était « confiant » sur une issue favorable en vue de sortir du blocage budgétaire qui dure depuis le début du mois.

« Nous sommes en discussion aujourd'hui », a-t-il dit aux journalistes. « J'ai confiance, je pense que les républicains permettront au gouvernement de rouvrir [les services fédéraux fermés depuis le 1er octobre] et au pays de continuer à payer ses dettes. »

« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir aujourd'hui pour y parvenir », a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'évolution des négociations, il a simplement répondu : « Ça bouge. Mais quant à savoir dans quelle direction... »

Si les discussions se poursuivent à la chambre haute, elles ont pris fin samedi sans résultat à la Chambre des représentants, à quelques jours seulement de la date du 17 octobre à partir de laquelle les États-Unis risquent de se retrouver en défaut de paiement.

« Nous devons trouver un compromis, mais nous ne le ferons pas tant que les services fédéraux n'auront pas rouvert et que nous ne pourrons pas assurer un financement », avait averti samedi Harry Reid.

« Les économistes disent que bientôt, les marchés financiers réagiront négativement à la poursuite de l'incertitude. »

Rejet d'une offre des républicains à la Chambre

Reid et d'autres responsables démocrates du Sénat se sont entretenus samedi à la Maison-Blanche avec le président Barack Obama et la poursuite des discussions avec les républicains au Sénat a été décidée.

« Mais pour autant, la position des démocrates ne varie pas : les démocrates souhaitent négocier sur tout ce dont voudront discuter les républicains dès lors que les services fédéraux rouvriront et que nous aurons un financement », a dit un responsable démocrate.

Les élus du Congrès négocient pour en finir avec le « shutdown » (paralysie de l'État), qui a mis des centaines de milliers d'employés fédéraux au chômage technique, mais aussi pour s'entendre sur un relèvement du plafond de la dette autorisée d'ici jeudi, jour à partir duquel, selon le département du Trésor, les États-Unis pourraient se retrouver pour la première fois de leur histoire en défaut de paiement.

Le sénateur Dick Durbin, numéro deux des démocrates à la chambre haute, a expliqué que l'objectif était de trouver un accord au Sénat avec les républicains avant la réouverture des marchés financiers lundi.

La route vers un accord semble cependant semée d'embûches. Harry Reid a rejeté le plan de la sénatrice républicaine Susan Collins visant à relever momentanément le plafond de la dette jusqu'au 31 janvier 2014 et de s'accorder sur un budget intermédiaire, valable pour les six mois à venir. Ce plan-là avait donné quelque espoir aux élus modérés, mais pour le parti démocrate, il est grevé par un trop grand nombre d'ajouts inacceptables.

Avertissement de la Banque mondiale

Vendredi, c'est Barack Obama qui avait rejeté l'offre républicaine d'un relèvement momentané du plafond de la dette, qui aurait été valable jusqu'au 22 novembre.

Les démocrates ont estimé qu'un relèvement si temporaire de la capacité d'emprunt ne ferait que déboucher sur une nouvelle série d'âpres confrontations au Congrès et pourrait nuire à la confiance des consommateurs à l'approche de la saison des fêtes.

Dans son allocution radiophonique hebdomadaire, le président Obama a clairement rejeté samedi l'idée d'un compromis de court terme sur la dette et exhorté les républicains à accorder un répit prolongé à l'économie américaine.

« Il ne serait pas avisé, comme certains le suggèrent, de botter en touche pendant deux mois sur le plafond de la dette et de flirter avec un défaut de paiement volontaire sans précédent en plein milieu des achats de fin d'année », a dit le président.

Pour le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, les États-Unis sont « à quelques jours » d'un « moment très dangereux » si la classe politique ne trouve pas un compromis sur le plafond de la dette américaine.

« Nous sommes à cinq jours d'un moment très dangereux. J'exhorte les hommes politiques à trouver rapidement une solution, avant que soit atteinte la date butoir sur le plafond de la dette [...]. L'inaction pourrait engendrer une hausse des taux d'intérêt, une chute de la confiance et un ralentissement de la croissance », a-t-il dit.

« Si ce délai passe [sans accord], ce sera une catastrophe pour le monde en développement, et cela nuira fortement, de même, aux économies développées. »

Reuters

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