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Un collectionneur québécois vend sa collection de cartes de hockey de 2 millions $ (PHOTOS)

À vendre: collection de cartes de hockey à 2 millions $ (PHOTOS)
Courtoisie

Simon Bourque, un collectionneur de Québec, a décidé de se départir de sa collection constituée de séries canadiennes produites avant la Deuxième Guerre mondiale. C'est donc une impressionnante collection de cartes de hockey estimée à au moins deux millions de dollars qui changera bientôt de mains.

Le premier encan a déjà cours sur le site Classic Auctions, où plus de 400 lots en provenance de la collection de M. Bourque sont offerts. Deux autres encans suivront en février et en mai.

À voir au bas de l'article: la collection de Simon Bourque en quelques images

Cette collection a de quoi faire rêver n’importe s’étant déjà procuré quelques paquets de cartes au dépanneur du coin. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a commencé. «J’achetais des cartes quand j’avais 6 ou 7 ans, se souvient l’homme de 61 ans. Je demandais des sous à ma mère pour aller au dépanneur. J’étais un collectionneur dans l’âme et j’ai collectionné toutes sortes de choses.» Mais c’est véritablement il y a 20 ans que celui qui est aujourd’hui à la tête de la firme de génie Génio a commencé à construire une collection de qualité.

On y trouve aujourd’hui plusieurs bijoux, notamment la carte de Bert Corbeau de la série Patterson Hockey Bar de 1923-1924. Cette carte du joueur des St. Patricks de Toronto (qui a aussi porté les couleurs des Canadiens de Montréal), est plutôt singulière. «La compagnie n’avait pratiquement pas émis de cartes de Corbeau. Ensuite, dans le cadre d’un concours, elle s’était engagée à remettre un prix (une paire de patins, ndlr) à ceux qui lui retourneraient les 40 cartes de la série. Donc la carte numéro 25, il n'y en a pas beaucoup!» s’amuse M. Bourque.

À cela s’ajoute une carte de Howie Morenz datant de 1933. Une autre d’une série de 1910 représentant Joe Cattarinich, un futur propriétaire des Canadiens de Montréal. Et celle de Mickey Ion, joueur de crosse qui fut également arbitre en chef de la LNH, datant de 1912.

«Un investisseur pourrait vouloir acheter ma collection même s’il n’est pas collectionneur, parce qu’elle est complète et qu’il n’aura pas à l’améliorer. Ç’a été fait avec passion.» - Simon Bourque

Le principal intéressé avoue avoir un léger pincement au cœur en voyant sa collection partir. Il aimerait bien qu’elle reste au Québec ou au Canada. Il assure toutefois n’avoir jamais pensé revenir sur sa décision de s'en départir. Décision qu'il explique par une impression d'avoir atteint son objectif. «Il y a un an environ, j'ai commencé à me dire que je ne pourrais plus améliorer ma collection, raconte celui qui passe maintenant une vingtaine d’heures par semaine à gérer ses collections. Je collectionne les cartes d’avant la Deuxième Guerre mondiale et il existe 40 séries. Je les possède toutes et mes séries sont les meilleures dans 38 cas sur 40. Pour certaines, je suis très en avant de la collection qui arrive au deuxième rang.»

En effet, un système de classification précis existe dans le monde des cartes à collectionner. Une carte peut ainsi obtenir un grade de 1 à 10, la note de 10 représentant la plus grande qualité possible. Or, pour la période se situant entre 1910 et 1940, aucune carte connue n’obtient actuellement le grade de 10. Et seulement une dizaine se méritent le grade 9, indique M. Bourque. Et sur ce nombre, le collectionneur de Québec en possède 5…

Et si M. Bourque a choisi de se départir de cette collection, cela ne signifie pas que le collectionneur en lui a disparu. Il entend maintenant se consacrer à une autre de ses collections, les cartes «non sports» canadiennes qui regroupent des vedettes et différents personnages tels que Tarzan ou Mickey Mouse. De quoi s'amuser encore longtemps, assure-t-il.

Quelques trucs de collectionneur :

  • «L'expérience m'a fait comprendre assez rapidement que le critère numéro un, c'est la qualité.»

  • «Ce n'est pas pcq c'est une passion qu'on est obligé de se ruiner. Je me suis discipliné, je suis demeuré dans les cartes canadiennes.»
  • «Une autre façon d’être discipliné était de me forcer à revendre mes doubles le plus rapidement possible pour amortir mon investissement. Ça explique la naissance de mon "eBay Store" et le fait que je me suis mis à vendre moi-même des cartes.»

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La collection de Simon Bourque en quelques images

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