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André Boisclair perd sa permanence dans la fonction publique

André Boisclair perd sa permanence
PC

Le ministre des Relations internationales du Québec, Jean-François Lisée, confirme que le Conseil des ministres retire à André Boisclair son poste de sous-ministre adjoint qui lui assurait une permanence à vie dans la fonction publique québécoise.

En novembre 2012, lorsque M. Boisclair avait été nommé délégué général à New York, le gouvernement Marois avait du même coup décidé de le nommer sous-ministre adjoint au ministère des Relations internationales, ce qui devait lui permettre de rester employé de l'État une fois son mandat terminé aux États-Unis.

Mais cette double nomination avait soulevé les critiques, et le gouvernement s'était défendu en expliquant qu'elle était le fruit d'une négociation avec André Boisclair. Québec avait décidé de lui offrir une forme de « sécurité », contre le « sacrifice personnel » qu'impliquait sa nomination à New York, puisqu'il devrait abandonner ses fonctions de consultant s'il acceptait et que cela le forcerait à perdre la clientèle qu'il avait bâtie jusque-là.

Devant le tollé soulevé par cette permanence accordée à M. Boisclair, et ne souhaitant pas être attaqué sur des questions d'éthiques, le gouvernement avait finalement reculé et avait annoncé qu'il lui retirerait ce poste. Il aura toutefois fallu près d'un an pour qu'il concrétise cette promesse. Mercredi, le conseil des ministres a adopté le décret qui retire, à André Boisclair, sa permanence dans la haute fonction publique. Pressé de questions par les journalistes, Jean-François Lisée s'est contenté de qualifier le décret de « simple formalité ».

Rappelons que le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec ont fait une sortie publique, la semaine dernière, pour dénoncer le fait que le gouvernement péquiste n'avait toujours pas départi M. Boisclair de son titre, ni de sa rémunération de sous-ministre adjoint.

M. Boisclair a été relevé de son poste de délégué général du Québec à New York pour se défendre d'allégations formulées par la Coalition avenir Québec à son endroit.

Le ministre Lisée a indiqué que le gouvernement n'a toujours pas trouvé de solution pour assurer l'intérim du poste de délégué général du Québec à New York. Et il a commenté de la manière suivante la décision d'André Boisclair de renoncer à son poste à New York : « On ne peut pas se mettre dans la position de quelqu'un qui s'est fait salir sa réputation à l'Assemblée nationale par quelqu'un comme M. Duchesneau, par quelqu'un comme M. Legault, et qui prend la décision de prendre du temps pour se défendre ».

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