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Affaire Bettencourt: non-lieu pour Nicolas Sarkozy

Affaire Bettencourt: non-lieu pour Nicolas Sarkozy
Reuters

Un front judiciaire s'ouvre du côté de l'affaire Karachi, un autre de referme pour Nicolas Sarkozy. Mis en examen pour "abus de faiblesse" dans le cadre de l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy va bénéficier d'un non-lieu et ne sera pas renvoyé devant le tribunal correctionnel, révèlent Sud-Ouest et Le Monde lundi 7 octobre.

Nicolas Sarkozy était mis en examen depuis le 21 mars 2013 pour abus de faiblesse au détriment de la milliardaire. Il était soupçonné d'avoir obtenu d'elle des largesses pour sa campagne présidentielle de 2007. Le parquet de Bordeaux avait annoncé vendredi 28 juin avoir requis un non-lieu en faveur de l'ancien président de la République.

"Les éléments de preuves apparaissaient trop ténus pour envisager le renvoi d'un ancien président de la République devant un tribunal, en l'accusant d'avoir profité d'une vieille dame, écrit Le Monde. Une relaxe aurait fait très mauvais effet, donné l'image d'une justice coupée en deux, voire politisée. Les juges ont donc suivi le code pénal à la lettre (...)".

"Les magistrats étaient de toute façon confrontés à un redoutable défi, poursuivent les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, spécialistes du dossier au Monde. Le délit d'abus de faiblesse est très difficile à caractériser sur le plan pénal. Il faut notamment prouver que la victime est d'une 'particulière vulnérabilité', l'âge n'étant pas un indice suffisant. Il s'agit aussi d'étayer l'existence de pressions graves et réitérées par le mis en cause, induisant un acte 'gravement préjudiciable' pour la victime. Enfin, la 'volonté frauduleuse' du suspect doit être démontrée, c'est-à-dire sa connaissance de l'état de la personne concernée."

Woerth, Banier et de Maistre seront jugés

Par ailleurs, dix autres mis en examen de l'affaire Bettencourt parmi lesquels Eric Woerth, l'ancien ministre du travail et trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy, le photographe François-Marie Banier, l'avocat Pascal Wilhelm, l'ex-gestionnaire de fortune Patrice de Maistre ou l'homme d'affaires Stéphane Courbit, devront eux prendre place sur les bancs du tribunal correctionnel de Bordeaux, indique Le Monde, vraisemblablement courant 2014.

Le seul autre mis en examen à bénéficier d'un non-lieu est l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel, précise l'AFP.

Autre front judiciaire pour Nicolas Sarkozy, celui de l'affaire Karachi. La cour d'appel de Paris a autorisé début octobre trois magistrats à enquêter pour déterminer si l'ancien président s'est rendu complice d'une violation du secret de l'instruction en marge du volet financier de l'affaire Karachi.

Quelques réactions sur Twitter au non-lieu en faveur de Nicolas Sarkozy :

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