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Rapport: une meilleure collaboration entre tous les acteurs faciliterait l'embauche des malades mentaux

Rapport: une meilleure collaboration faciliterait l'embauche des malades mentaux
Getty

OTTAWA - Pas moins de 90 pour cent de Canadiens ayant de graves problèmes de santé mentale demeurent sans emploi en raison des préjugés à l'endroit de leur maladie, et une telle attitude fait perdre à l'économie nationale l'équivalent de 50 milliards $ par année, indique-t-on dans un nouveau rapport accablant.

L'étude, titrée «L'aspirante main-d'oeuvre» et commandée par la Commission de la santé mentale du Canada, détaille les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, ciblant au passage tous les ordres de gouvernement, les entreprises, les décideurs et les organisations à but non-lucratif, de même que le comportement des Canadiens à leur égard.

Le rapport, rédigé par des chercheurs du Centre de toxicomanie et de santé mentale et des universités de Queen's et Toronto, recommande notamment une meilleure collaboration entre tous les acteurs pour trouver du travail à ces Canadiens, qui sont nombreux à avoir des compétences.

La Presse Canadienne a obtenu copie de ce rapport dont la publication officielle doit avoir lieu mercredi, à l'occasion de la semaine mondiale de sensibilisation à la santé mentale.

«Ce rapport est porteur d'espoir, vraiment, pour beaucoup de gens dont la voix n'est jamais entendue», a soutenu le vice-président de la commission sur la santé mentale, Patrick Dion.

«C'est renversant de constater que 90 pour cent des personnes avec une maladie mentale sont sans emploi. Nos vies s'articulent autour de trois axes principaux, à savoir un foyer, un emploi et un ami, et s'il y en a un qui est absent, le chemin vers le rétablissement n'en sera que plus difficile.»

L'étude souligne également que les gouvernements devraient retirer les mesures dissuasives freinant le retour au travail, précisant que ceux qui reçoivent des prestations d'invalidité craignent souvent une détérioration de leur situation financière s'ils quittent ces programmes pour réintégrer le marché du travail.

Il s'agit, selon M. Dion, du coeur de ce rapport et de la recommandation la plus importante.

«Pensez un instant à ce paradoxe: vous avez des programmes d'emploi qui peuvent vous aider à vous procurer vos médicaments et soigner votre santé mentale, et ils vous sont retirés parce que vous faites de l'argent, bien que vous n'en faites pas assez pour vous hissez hors du seuil de la pauvreté», a-t-il indiqué.

«Si les gouvernements s'entendaient pour agir à l'unisson et améliorer l'adaptabilité de ce genre de programmes, il est certain que cela apporterait une grande dose d'espoir et ouvrirait beaucoup plus d'emplois.»

Le premier ministre Stephen Harper avait, en 2007, annoncé la création de la Commission de la santé mentale du Canada dans la foulée d'une étude d'un comité du Sénat sur la question.

«M. Harper a fait avancer le dossier alors que d'autres gouvernements n'avaient pas agi là-dessus, et il devrait être félicité pour cela», a mentionné M. Dion.

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