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La nouvelle vie de Lecavalier

La nouvelle vie de Lecavalier

Il y a quelques mois, Vincent Lecavalier était monsieur Lightning. Premier choix de l'équipe en 1998, capitaine depuis cinq ans, plus haut salarié de l'équipe, champion de la Coupe Stanley en 2004.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Malgré tous ces faits d'armes, Lecavalier repart maintenant à zéro avec les Flyers de Philadelphie. Le Québécois dispute samedi son deuxième match dans un uniforme autre que celui du Lightning.

Lecavalier repart donc du début, ou presque. Ses années de capitanat à Tampa ne comptent plus vraiment, tout comme le fait qu'il a été le tout premier choix au repêchage de 1998, ou ce lourd contrat de 11 ans racheté en juin dernier au coût de 32,67 millions de dollars. Et même son éternel numéro 4 n'a pas suivi, puisqu'il est retiré par les Flyers en l'honneur de Barry Ashbee.

Ce qui reste, par contre, ce sont ses 1038 matchs d'expérience, plus que quiconque dans son nouveau vestiaire. Et il y a aussi sa bague de la Coupe Stanley, un bijou que seulement trois de ses coéquipiers peuvent se targuer de posséder : Maxime Talbot, Hal Gill et Ray Emery. Dans ces circonstances, même s'il ne porte plus de lettre sur le devant de son chandail, son expérience demeure utile.

« J'essaie d'amener mon expérience des 15 dernières années, a confié le Québécois, deux heures avant la rencontre contre le Canadien. Quand j'étais capitaine, je disais toujours que ça prenait plusieurs leaders. Que j'aie une lettre ou non, je veux amener mon leadership, aider les jeunes, montrer par l'exemple sur la glace. Le rôle ne change pas. »

Le rôle ne change peut-être pas, mais l'environnement, lui, change drôlement. Du chaud soleil de la Floride, des arrivées à l'aréna en sandales de plage, des entraînements couverts par trois journalistes, il passe à une ville passionnée de sports, où la pression médiatique a donné des maux de tête à plusieurs athlètes.

« C'est un plus gros marché, mais c'est ce que je voulais vivre, rappelle-t-il. C'est une belle ville de sport, le baseball, le football, le basketball. J'aime l'expérience. Évidemment, l'important est maintenant de gagner. L'équipe et les partisans exigent beaucoup, et nous aussi, on se met beaucoup de pression pour bien performer. »

L'éternelle question

Après son flirt de l'été dernier avec le Canadien, Lecavalier a été bombardé de questions sur le choix qu'il a fait entre Philadelphie et Montréal. Et trois mois plus tard, ça n'a pas changé.

« J'ai rencontré plusieurs équipes, j'ai attendu 48 heures, et après la rencontre que j'ai eue avec les Flyers, je trouvais que c'était une bonne ville, un bon marché de hockey. »

Lecavalier était visiblement mal à l'aise de revenir sur ses pourparlers de l'été avec Marc Bergevin. « C'est évident, j'ai fait un choix en allant à Philadelphie, a-t-il sèchement laissé tomber. Pour ma carrière, c'était la meilleure chose. »

Reste maintenant à voir s'il aura droit au traitement Daniel Brière, copieusement hué à Montréal après avoir lui aussi choisi les Flyers à l'été 2007. Brière s'est toutefois réconcilié avec la foule montréalaise depuis...

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