CALGARY - La mère de quatre jeunes garçons qui auraient été décapités par leur père canado-somalien affirme ne pas connaître le motif des meurtres.
La police somalienne a arrêté Omar Hassan, âgé de 60 ans, après que les enfants, âgés de 11, neuf, sept et six ans, eurent été tués lundi, a déclaré Qadro Addawe à La Presse Canadienne.
Les présumés meurtres auraient eu lieu dans la ville de Beledweyne, au centre du pays, à environ 330 kilomètres au nord de la capitale, Mogadiscio.
S'exprimant à partir de la capitale, Mme Addawe a précisé que Hassan était chauffeur de taxi à Calgary, et qu'il était rentré chez lui il y a quelques mois.
Selon elle, les enfants n'étaient jamais allés au Canada, mais possédaient la citoyenneté canadienne en raison de leur filiation avec son ex-mari, qui y a émigré il y a 30 ans.
Un commissaire de la police régionale a déclaré mercredi à l'Agence France-Presse que les corps des enfants avaient été découverts près d'un village, puis enterrés.
L'agence de presse a cité le colonel Isak Ali Abdulle, qui a déclaré que «l'homme s'est rendu et est actuellement en détention».
«Je crois qu'il n'est pas mentalement stable, mais nous l'interrogeons», a-t-il ajouté.
Mme Addawe, âgée de 29 ans, dit ne pas connaître de motif pour les meurtres. Elle a également assuré que son mari était sain d'esprit.
«Il a eu des problèmes de santé, mais pas de santé mentale.»
La femme a mentionné que ses propres tentatives d'émigration au Canada n'avaient pas été couronnées de succès.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à Ottawa, a dit être au courant d'informations à propos d'une «possible affaire consulaire en Somalie», mais a souligné que les responsables consulaires n'avaient pas reçu de demande d'aide.
Mohamed Jama, président de la Société canado-somalienne de Calgary, a dit que certains membres du groupes et lui-même ne connaissaient pas Hassan. Il a toutefois déclaré qu'ils étaient tous choqués par le crime présumé qu'il aurait commis.
«La communauté est très triste à propos de cette affaire. C'est sans précédent.»