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Quatre militants de Greenpeace et un vidéaste ont été inculpés en Russie

Quatre militants de Greenpeace et un vidéaste ont été inculpés en Russie
AFP

MOSCOU - L'organisation Greenpeace affirme que 14 de ses militants et un vidéaste britannique ont été inculpés de piraterie en Russie, un crime passible de 15 ans de prison.

Les personnes inculpées se trouvent parmi les 30 militants, dont deux Canadiens, détenus de façon préventive à Mourmansk depuis le 18 septembre.

La Garde côtière russe a saisi le navire Arctic Sunrise après une manifestation dans l'océan Arctique. Les militants de Greenpeace avaient tenté d'escalader une plateforme de forage de Gazprom afin d'attirer l'attention sur les risques environnementaux liés aux forages dans l'Arctique.

Les 14 personnes accusées mercredi sont originaires de l'Argentine, du Brésil, du Royaume-Uni, de la Finlande, des Pays-Bas, de la Pologne, de la Russie et de la Suède.

Greenpeace a indiqué que d'autres militants, dont les deux Canadiens, devraient être officiellement accusés jeudi et vendredi.

Les deux Canadiens détenus à Mourmansk sont Alexandre Paul, de Montréal, et le second du navire Paul Ruzycki, de Port Colborne, en Ontario.

Selon les enquêteurs russes, l'Arctic Sunrise s'est approché à moins de 500 mètres d'une plateforme appartenant au géant énergétique Gazprom, contrôlé par l'État russe.

Le groupe environnemental soutient pour sa part que l'arraisonnement était tout à fait «illégal», puisque le vaisseau se trouvait en eaux internationales au moment où les autorités sont intervenues.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré la semaine dernière qu'il ne pensait pas que les militants de Greenpeace étaient des pirates, ce qui a alimenté les espoirs d'une libération.

Le premier ministre Dimitri Medvedev a toutefois pressé les entreprises énergétiques, mercredi, d'adopter des mesures de sécurité plus strictes. Il a déclaré que le gouvernement devrait envisager des pénalités plus sévères pour ceux qui attaquent ou pénètrent sur les terrains des infrastructures pétrolières et gazières russes.

«Les inquiétudes pour l'environnement ne doivent pas couvrir des actions illégales, et ce peu importe les objectifs défendus par les gens qui y prennent part», a-t-il déclaré.

La plateforme de forage en mer, qui appartient à la filiale pétrolière de Gazprom, est la première dans l'océan Arctique. Elle a été déployée en 2011 dans le vaste champ pétrolier de Prirazlomnoye, dans la mer de Pechora, mais son lancement a été retardé en raison de problèmes technologiques.

Gazprom a indiqué en septembre que cette installation devrait commencer à pomper du pétrole cette année, mais aucune date n'a encore été déterminée.

Les militants accusés mercredi ont été appelés séparément dans les bureaux du Comité d'enquête, où les accusations portées contre eux ont été dévoilées en présence de leurs avocats, a indiqué Greenpeace. Le comité, la principale agence d'enquête de Russie, n'a pas annoncé les accusations publiquement.

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