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Formation à l'emploi : les PM exigent des changements

Formation à l'emploi : les PM exigent des changements

Le gouvernement fédéral doit apporter des changements importants à son programme Subvention canadienne pour l'emploi, sans quoi le fonds de formation à l'emploi est voué à l'échec, ont prévenu les premiers ministres Christy Clark de la Colombie-Britannique et David Alward du Nouveau-Brunswick au nom de tous leurs homologues, mercredi à Toronto.

Ottawa doit se montrer conciliant et accepter d'éventuels changements, car l'approche taille unique adoptée par le gouvernement fédéral ne fonctionnera tout simplement pas, ont-ils prévenu.

« Si le gouvernement fédéral tient mordicus à aller de l'avant sans instaurer de dialogue, les provinces ont fait savoir qu'elles n'y participeraient pas », a souligné M. Alward lors d'une rencontre à Toronto avec des représentants du marché de l'emploi. « Cela ne fait aucun doute. »

En juillet, la première ministre du Québec Pauline Marois avait convaincu ses homologues de dénoncer la formule du « mur-à-mur » proposée par Ottawa. Les provinces s'étaient alors entendues pour demander au gouvernement fédéral un droit de retrait avec pleine compensation financière de son futur programme Subvention canadienne pour l'emploi.

Modifications exigées

Les 33 participants à la réunion de mercredi à Toronto ont tous déclaré que des modifications devraient être apportées au programme de formation de la main-d'oeuvre, et trois seulement ont indiqué être prêts à l'appuyer, a de son côté mentionné Mme Clark. Les petites entreprises ont elles aussi fait part de leurs inquiétudes.

Les organisations qui sont sur le terrain à livrer la formation sont aussi celles qui sont le plus inquiètes quant aux conséquences de ce programme, a-t-elle soutenu.

Les provinces veulent plus de contrôle et de souplesse

En vertu de ce programme, le gouvernement fédéral redistribuerait lui-même aux employeurs une partie de la somme jusqu'ici allouée aux provinces et territoires pour la formation de la main-d'oeuvre. Ottawa prévoit attribuer aux employeurs 15 000 $ par travailleur; les gouvernements des provinces et territoires, de même que les employeurs, injecteraient de leur côté 5000 $ chacun.

Or, les provinces craignent que l'instauration d'un tel programme ne les prive de la liberté d'allouer l'argent aux secteurs qui en ont le plus besoin, en plus de menacer les programmes provinciaux déjà existants. Elles estiment qu'elles devraient dégager plus de 600 millions de dollars pour maintenir leurs programmes en cours et être en mesure d'assumer les coûts entraînés par Subvention canadienne pour l'emploi.

Faire plus de place aux employeurs

Un porte-parole du ministre fédéral de l'Emploi et du Développement social, Jason Kenney, a indiqué qu'il rencontrerait les premiers ministres des provinces et territoires cet automne à cet égard. Par voie de communiqué, M. Kenney soutient que le programme a été conçu pour répondre à une demande des employeurs, qui souhaitaient mieux se faire entendre dans les programmes de formations à l'emploi.

« Cela permettra d'asseoir à une même table les gouvernements fédéral, provinciaux et des territoriaux, de même que les employeurs pour investir dans la formation axée sur les compétences, de sorte que les Canadiens sans emploi ou sous-utilisés pourront se qualifier pour les postes bien rémunérés et de haute qualité qui sont disponibles sur le marché », a-t-il ajouté.

Bien que les conservateurs aient déjà dépensé des millions de dollars en publicités pour la promotion de Subvention canadienne pour l'emploi, le programme n'existe toujours pas et doit encore être négocié avec les principaux intervenants.

Mme Clark et M. Alward, ont également indiqué qu'ils souhaitaient avoir l'avis des employeurs et des organismes sans but lucratif avant de soumettre leur rapport aux membres du Conseil de la fédération.

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