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Deux jeunes, une salade de fruits

Deux jeunes, une salade de fruits

Si Michaël Bournival et Jarred Tinordi ont peur de poiroter longtemps dans les estrades, ils n'ont qu'à relire les nouvelles d'il y a neuf mois.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le 19 janvier 2013, un futur candidat au trophée Calder assistait au premier match de la saison du Canadien depuis la passerelle de presse. Malgré un impressionnant camp préparatoire, Brendan Gallagher avait été laissé de côté pour le duel contre les Maple Leafs, perdu 2-1 par le Tricolore.

Gallagher n'est plus jamais retourné sur la passerelle lorsqu'il était en santé. Insatisfait de Lars Eller, Michel Therrien a retranché le Danois pour les deux matchs suivants. Eller a retrouvé sa place quand Max Pacioretty a subi une appendicectomie d'urgence. Quand Pacioretty a recouvré la santé, c'était au tour de Ryan White de se retrouver dans les mauvaises grâces de l'entraîneur.

Les blessures ont ensuite commencé à s'accumuler, White a eu une autre crampe au cerveau. Les joueurs passaient, mais Gallagher restait.

« Je savais que j'aurais ma chance et une fois que tu l'as, tu veux en profiter, a raconté Gallagher, après l'entraînement de samedi, à Brossard. L'an passé, j'étais content d'être ici, mais je savais que j'avais beaucoup de travail à faire. Bournival est dans la même situation. »

« C'est une belle inspiration, explique Bournival au sujet de Gallagher. L'an passé, on a vu qu'il fonçait au filet, il a gagné beaucoup de respect comme ça. C'est un bel exemple pour moi. »

Respect pour les vétérans?

La congestion à l'avant semble assez lourde pour l'instant. Avec le retour de Brandon Prust à l'entraînement, et la présence de George Parros dans le quatrième trio, le nombre d'attaquants en santé s'élève à 14.

Est-ce à dire que, comme la saison dernière, les vétérans ont au moins le droit de jouer un match avant de perdre leur place au profit d'une recrue?

« Je ne me sens pas obligé, a répondu Therrien. Quand un joueur a un poste, qu'il fait sa job, qu'il travaille fort, je dois avoir une bonne raison pour le tasser. Si je n'ai pas de raison, je dois être honnête dans mes décisions. Jusqu'ici, j'aime ce que je vois de nos joueurs. On prendra ensuite une décision. On a jusqu'à mardi.

« Les 2 jeunes ont mérité de faire partie des 23 joueurs. Ensuite, on va décider qui va jouer, quel genre de joueurs on veut. Dans une salade de fruits, ça prend un mélange. Tu ne peux pas juste avoir des cerises, même si on aime tous les cerises. C'est comme les ananas, t'en manges un ou deux, mais tu ne veux pas en avoir 60! La salade va être moins bonne. On veut avoir un équilibre. »

Des vétérans sur le qui-vive

Blague à part, la présence de ces deux jeunes crée une pression sur quelques vétérans.

« C'est bon pour l'équipe, ça force tout le monde à rester sur ses gardes, croit Prust. Il y a toujours des jeunes qui attendent de te prendre ton poste et ça nous rend tous meilleurs. »

« C'est bon pour eux, bon pour la compétition interne, a ajouté Eller. C'est bon pour ceux qui n'ont pas fait leur place, de voir que tu peux y arriver si tu impressionnes assez les dirigeants. Tu peux les forcer à te faire une place même s'il y a assez de joueurs qui ont des contrats.

« Ça amène un environnement compétitif, et c'est comme ça que ça devrait être. »

Plus que quiconque, Eller sait de quoi il parle. Dès son retour dans la formation, il n'a plus jamais levé le pied, et a amassé 30 points à ses 45 matchs suivants.

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