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Roméo Dallaire blâme le lobby canadien des armes pour la non-signature du traité

Roméo Dallaire blâme le lobby canadien des armes pour la non-signature du traité

Le sénateur libéral Roméo Dallaire, ancien commandant de la mission des Nation unies au Rwanda pendant le génocide de 1994, croit que le lobby canadien des armes est à blâmer pour la décision du gouvernement de Stephen Harper de ne pas signer le traité sur le commerce international des armes conventionnelles.

Ce traité, qui exige que les gouvernements ne fassent pas d'exportations s'ils jugent que leurs armes serviront à des violations des droits de la personne, des génocides ou des crimes de guerre, a été signé mercredi par plus de 100 pays, dont les États-Unis. Mais le Canada, lui, s'est abstenu. Il est le seul pays de l'OTAN à ne pas avoir signé le traité et se retrouve, sur cette question, aux côtés de la Syrie et de la Corée du Nord.

En entrevue à l'émission 24/60, M. Dallaire fait valoir qu'au mois de juillet 2012, le Canada n'avait pas voulu signer cet accord, en réclamant que les armes récréatives, de chasse, puissent être exclues du traité. « Au mois de mars, ils ont eu l'approbation des autres joueurs pour faire ça. Et même avec ça [...] on continu à nous dire qu'il faut vérifier avec des gens pour s'assurer qu'on ne brime personne. Donc, c'est purement ce lobby qui empêche le Canada de remplir son rôle de pays responsable », dit-il.

Or, ce traité est important, selon Roméo Dallaire, même s'il ne s'agit que d'une étape vers la fin de la prolifération des armes. Des méthodologies pour commencer à éliminer et à contrôler les armes conventionnelles peuvent être mises en place, dit-il, et elles doivent également cibler les armes légères, qui « dans certains pays, sont des armes de destruction massive », expose M. Dallaire.

Roméo Dallaire déplore que le Canada, sur cet enjeu international, ne joue ni un rôle de leadership, ni même un rôle de « suiveux ».

« On est dans l'ombre », dit-il.

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