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Pascal cherche la lumière

Pascal cherche la lumière

Habitué d'avoir les réflecteurs braqués sur lui, Jean Pascal vit plutôt mal dans l'ombre. Pour la première fois depuis 2007, il ne disputera pas la finale d'un gala de boxe.

Un texte de Jean-François Chabot

Interrogé sur son silence du début de semaine, Pascal nie avoir boudé les journalistes. « Je n'ai jamais boudé personne. Simplement, je ne participe pas à la finale. Je ne suis pas censé être l'attraction principale. Je veux juste me concentrer sur ce que j'ai à faire. »

Pascal se voit dans une situation, où quoi qu'il fasse, il ne peut sortir gagnant. « Quand je parle, on dit que je parle trop. Quand je ne parle pas, on dit que je boude. Branchez-vous », a lâché l'ancien champion du monde devant la meute de journalistes présents au point de presse de la sous-carte.

Pascal dit ne pas en vouloir à Yvon Michel d'avoir voulu être rassuré sur sa condition physique avant d'inscrire son nom sur la carte du 28 septembre. Pascal reconnaît toutefois avoir été ennuyé par la longue attente à laquelle il a été confronté depuis son dernier combat.

« La boxe est le sport le plus difficile physiquement. Quand je m'entraîne, j'y vais à 100 %. Je ne suis pas capable de m'entraîner à moitié. J'y vais à fond et c'est éprouvant pour le corps. Je ne voulais pas partir la machine en ne sachant pas à quel moment j'allais me battre. »

Rendez-vous charnière

Avec un seul combat à son actif en plus de deux ans, Pascal (27-2-1, 16 K.-O.) sait l'importance de son duel de samedi face à l'Américain Georges Blades (23-4-2, 16 K.-O.).

Ne dites surtout pas au Lavallois que ce n'est qu'un combat de remise en forme.

« Si je perds ce combat, vous pourrez oublier celui du 18 janvier contre Lucian Bute. Mon adversaire de samedi n'est pas la huitième merveille du monde, mais à la boxe, un coup de poing ou une fraction de seconde d'inattention peut tout changer. Ce boxeur a livré deux combats de championnats du monde. »

Pascal réfute aussi la question de l'âge de son prochain rival. Blades, faut-il le rappeler, n'est plus une jeunesse avec ses 39 ans.

« Ça non plus, ça ne veut rien dire. Regardez Floyd Mayweather, qui, à 37 ans, vient de battre un boxeur de 23 ans. Moi j'avais 29 ans quand j'ai perdu contre Bernard Hopkins qui en avait 47. Quand on prend soin de notre corps, l'âge du boxeur devient un avantage. »

Et que pense Pascal du risque qu'il court de se blesser de nouveau et de perdre l'opportunité d'affronter Bute en janvier?

« Qui ne risque rien n'a rien. Cependant, je suis très confiant. Je me suis entraîné avec Artur Beterbiyev. Ce gars-là est une machine de boxe. Après quatre rounds dans le ring avec lui, je voulais prendre congé le lendemain! Je suis en excellente condition physique. »

Pascal s'est même porté à la défense de Bute, que certains soupçonnent de ne pas vouloir être au rendez-vous le 18 janvier.

« Les gens ont un doute sur la tenue du combat. Je les rassure en leur disant que Lucian a deux millions de bonnes raisons de se présenter ».

Le premier objectif de Pascal est de revenir en force sur la scène internationale. « Je veux prouver que je suis encore le meilleur chez les 175 lb. »

Note : Aimant se donner en spectacle, Jean Pascal promet une entrée vers le ring dont on se souviendra. Il sera notamment accompagné d'un batteur, Ryan Stevenson, qui a oeuvré avec les grands de la musique moderne.

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