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La croissance s'accélère en Grande-Bretagne

La croissance s'accélère en Grande-Bretagne

L'économie britannique a réalisé au deuxième trimestre sa meilleure performance depuis trois ans, confirment les chiffres officiels publiés jeudi, mais la faiblesse persistante de l'investissement des entreprises entretient les doutes sur la solidité de la reprise.

Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,7 % sur avril-juin par rapport aux trois mois précédents, un chiffre inchangé par rapport à l'estimation initiale et conforme au consensus des estimations d'économistes et d'analystes, dont certains, toutefois, n'excluaient pas une révision à la hausse.

« Nous sommes au début de la reprise, mais nous ne sommes pas encore au nirvana d'une croissance généralisée », a commenté Rob Wood, économiste de Berenberg Bank à Londres. « Elle semble un peu plus fragile que dans les chiffres précédents, qui montraient une forte contribution de la balance commerciale; désormais, l'accent est mis sur les éléments fragiles tels que la reconstitution des stocks et sur des éléments qui ne sont pas voués à durer, comme l'investissement public. »

En prenant en compte les révisions apportées par l'Office national de la statistique (ONS) aux chiffres de l'année écoulée, la croissance de 0,7 % du deuxième trimestre marque la meilleure performance trimestrielle depuis le deuxième trimestre 2010.

En rythme annuel, la croissance britannique ressort à 1,3 % sur avril-juin, contre 1,5 % annoncé auparavant.

Les chiffres du deuxième trimestre montrent entre autres une hausse de 2,9 % des rémunérations des salariés (bonus inclus) par rapport à janvier-mars, une progression sans précèdent depuis 1989. Cette accélération était attendue, certaines entreprises ayant retardé cette année le paiement des bonus annuels pour bénéficier de l'évolution de la fiscalité.

Espoir

À l'opposé, l'investissement des entreprises a chuté de 2,7 % d'un trimestre sur l'autre, alors que l'estimation précédente donnait une hausse de 0,9 %.

« Il est décevant de voir l'investissement des entreprises révisé en forte baisse », note Howard Archer, économiste d'IHS Global Insight. « Certains éléments des enquêtes récentes auprès des entreprises entretiennent cependant l'espoir de voir les entreprises commencer à revoir à la hausse leurs projets d'investissement. »

L'ONS a également révisé en baisse la croissance trimestrielle des troisième et quatrième trimestres 2012, ramenant le chiffre de l'ensemble de l'an dernier à 0,1 % seulement, contre 0,2 % estimé jusqu'à présent.

La croissance du premier trimestre 2013 a elle été revue en hausse, à 0,4 % contre 0,3 %.

Au deuxième trimestre, la croissance de la construction et celle de l'industrie ont atteint leur plus haut niveau depuis le deuxième trimestre 2010. Celle des services a été de 0,6 %, comme sur janvier-mars.

Pour le troisième trimestre, les économistes attendent une nouvelle accélération, autour de 1 %.

La vigueur inattendue de la reprise ces derniers mois fait de la Grande-Bretagne l'un des pays avancés les plus dynamiques. Pour autant, le PIB reste inférieur de 3,3 % à son niveau du début 2008, avant la violente récession déclenchée par la crise financière.

Alors qu'au début de cette année, certains observateurs craignaient encore une rechute en récession, les analystes jugent désormais que le Royaume-Uni est sur un rythme de croissance annualisée d'environ 3 %.

Reuters

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