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Aéroport de Neuville : des citoyens inquiets d'un éventuel agrandissement

Aéroport de Neuville : des citoyens inquiets d'un éventuel agrandissement

L'aéroport de Neuville est en activité depuis plus d'un an, mais l'inquiétude des citoyens qui vivent proches des installations est loin de s'estomper.

Des résidents disent avoir obtenu la preuve que le propriétaire Neuville Aéro a l'intention de développer le site davantage en y opérant notamment, une école d'aviation.

Le regroupement de citoyens opposés à la présence d'un aéroport a obtenu des documents en ce sens grâce à la Loi sur l'accès à l'information. Une centaine de résidents se sont réunis, lundi soir à Neuville, pour en prendre connaissance.

Le Comité de citoyens a notamment obtenu une lettre adressée à Transports Canada, datée de novembre 2011, où les dirigeants de Neuville Aéro donnent des précisions sur l'emplacement où vont se dérouler des entraînements d'hélicoptères.

Dans une autre correspondance datée du mois d'août 2011, le président de Neuville Aéro demande à Transports Canada de faire des vérifications auprès de NAV Canada concernant l'emplacement de son projet d'aéroparc. Un développement domiciliaire semblable existe à Lachute où des hangars d'avions sont situés à proximité des habitations et reliés par des chemins asphaltés vers la piste de décollage de l'aéroport.

Selon le porte-parole des citoyens de Neuville, Robert Jasmin, ces informations n'augurent rien de bon pour les résidents qui auront à vivre avec le bruit et les inconvénients si de tels projets se concrétisent.

Robert Jasmin ajoute que rien n'empêche Neuville Aéro de se développer puisque l'aménagement des aéroparcs, par exemple, n'est pas soumis aux règlements municipaux ou provinciaux.

« À partir du moment où votre garage loge un avion, votre maison devient essentiellement "aéronautique". Et là, c'est de juridiction fédérale et il n'a aucune réglementation pour l'aménagement du territoire ou les règlements de zonage », explique Robert Jasmin.

Campagne de peur

L'un des dirigeants de Neuville Aéro, Jean-Marc Carpentier déplore cette nouvelle sortie des citoyens qu'ils accusent de mener une campagne de peur.

« Il n'y a absolument rien de vrai là-dedans, c'est toujours la même tactique d'inquiéter les gens. Il n'y a aucune discussion avec des écoles de pilotage. D'ailleurs, on ne permet même pas les poser-décoller d'entraînement même si on a le droit de le faire avec le protocole d'entente », explique M. Carpentier.

La direction de Neuville Aéro dément aussi les estimations des citoyens quant à la rentabilité de l'entreprise.

Chiffres à l'appui, le regroupement de citoyens affirme que Neuville Aéro n'aura pas le choix à long terme de développer ses installations pour assurer sa rentabilité. Toujours selon les citoyens, qui ont fait estimer les revenus de l'entreprise par un comptable, si Neuville Aéro se limite à louer des emplacements pour les propriétaires d'avions, elle pourrait cumuler des pertes annuelles jusqu'à 142 000 $.

« Ou c'est une faillite monumentale ou ils ont un plan d'affaires qu'on ne connaît pas et qui comprend d'autres choses que de la location d'espaces pour avion », résume Robert Jasmin.

Neuville Aéro affirme que les citoyens se basent sur des chiffres erronés. Jean-Marc Carpentier assure que les dépenses et les frais d'exploitation de l'entreprise sont beaucoup moins élevés en réalité que ce que prétendent les citoyens.

La direction Neuville Aéro affirme également être transparente dans sa démarche et invite les citoyens à poser directement leurs questions s'ils ont des craintes vis-à-vis des projets de l'entreprise.

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