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Le projet pour lequel les artistes parisiens d'art urbain se sont bousculés (PHOTOS)

Le projet pour lequel les artistes parisiens d'art urbain se sont bousculés (PHOTOS)
Facebook/Galerie Itinerrance

Destiné à la démolition, un immeuble parisien deviendra d'abord la plus grande exposition collective et éphémère d'art urbain de France. Les murs en plein air sont des territoires de prédilection pour les artistes contemporains. Aujourd'hui, ils sont invités à s'exprimer du sol au plafond dans un immeuble parisien promis à la démolition.

Spécialisée dans le graffiti, la Galerie Itinerrance du Tunisien Mehdi Ben Cheikh est à l'origine de cette performance artistique qui lie le pérenne à l'éphémère, avec le soutien du propriétaire de cet immeuble de 9 étages situé en bord de Seine dans le 13ème arrondissement de Paris. La plus grande exposition collective d'art urbain jamais réalisée a lieu dans un immeuble, constitué de 36 appartements, pour certains encore meublés.

Depuis plusieurs mois, plus de 100 graffeurs de 16 nationalités différentes, venus à leurs frais, ont investi les lieux pour cette carte blanche exceptionnelle, la première à cette échelle dans l'univers de l'art urbain. L'immeuble sera ouvert au public parisien du 1er au 31 octobre 2013. Une galerie d'art éphémère puisque toutes les œuvres seront détruites avec l'immeuble. Il n'en restera que les photos des passants, une manière pour les curieux d'immortaliser des créations qui ne seront finalement que temporaires.

Quatre Tunisiens ont contribué à cette création et l’initiative vient de Mehdi Ben Cheikh, directeur de la "galerie Itinerrance".

Sur L'Express, Mehdi Ben Cheikh a détaillé sa vision du Street Art: "Quand les artistes interviennent dans la rue, ils le font à leurs frais, sans rien demander. En tant que "galeriste" d'art urbain, je me dois aussi d'avoir une pratique non commerciale. La tour offre un support de grande ampleur à une pratique, sans dénaturer sa philosophie".

"Durant le mois d'octobre, tous les jours, le public sera invité à découvrir la plus grande exposition collective d'art urbain, expérience en totale cohérence avec l'essence même du mouvement. Les visites seront gratuites et il n'y aura rien à vendre" a expliqué Mehdi Ben Cheikh à l'AFP.

"El Seed", un graffeur tunisien, a participé à la métamorphose de cette tour. Il avait déjà marqué les esprits de l'art urbain tunisien en septembre 2012 en utilisant ses bombes de peinture sur le plus haut minaret de Tunisie, 47 mètres de haut, à Gabès, sa ville d'origine. (Voir diaporama à la fin de cet article)

Un autre artiste tunisien Hosni Hertelli, 35 ans, a également contribué à l'élaboration de ce projet. Issu du milieu des sciences sociales, il finira par se consacrer à l'art et plus particulièrement à l'art urbain.

Un immeuble parisien totalement redécoré

Qu'est-ce que l'art urbain?

Prendre la ville comme une galerie ouverte, créer des œuvres pour les gens sans contrepartie. L'art urbain, c'est peut-être de la créativité à l'état pur, un véritable musée à l'air libre et des artistes qui offrent gracieusement leurs créations. Né dans les années 1970 à New York, l'art urbain s’étendra au reste du monde, brisant ainsi les frontières.

En août dernier, une œuvre de l’artiste britannique Banksy a été volée et a relancé la polémique sur la législation relative à la propriété du street art. Aujourd’hui, le caractère éphémère de l’art urbain en est la principale caractéristique. Cet art contemporain n’appartient à personne. Une vague de liberté flotte désormais sur les bâtisses usées par le temps, des œuvres anarchiques qui appartiennent à tous.

À VOIR AUSSI:

Le Minaret de la Mosquée de Gabes revisité par El Seed

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