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DPJ : hausse des signalements « préoccupante » dans la région

DPJ : hausse des signalements « préoccupante » dans la région

Le nombre de signalements traités à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour des enfants maltraités a fortement augmenté dans la grande région de Québec au cours de la dernière année. Un signalement est traité lorsque la DPJ juge qu'il est nécessaire d'intervenir directement auprès de la famille ou de la référer à un autre service d'aide approprié.

Le Centre jeunesse de Québec a traité 7646 signalements, ce qui représente une hausse de 12,3 % par rapport à l'année précédente, selon le bilan annuel présenté lundi matin.

Du côté de Chaudière-Appalaches, le nombre de signalements a augmenté de 8,4 %, avec près de 3800 plaintes.

Des hausses qui sont de deux à trois fois plus importantes que dans l'ensemble du Québec, où le nombre de signalements a augmenté en moyenne de 4 % dans les 16 centres jeunesse de la province.

« C'est une hausse quand même préoccupante, mais en même temps on est content de voir que les gens signalent probablement plus qu'auparavant. Je pense que les gens tolèrent moins la maltraitance à l'égard des enfants », indique Dominique Jobin, directrice de la Protection de la jeunesse pour la région de Québec.

Toutefois, ce qui inquiète davantage la direction, c'est que le nombre de cas où la DPJ a dû intervenir a également augmenté de plus de 12 % à Québec. « Cette donnée-là est beaucoup plus préoccupante que la première qui indique que les gens signalent davantage de situations », poursuit Mme Jobin.

Pas d'explications

Les directions des deux centres jeunesse n'ont pas trouvé la ou les causes pour expliquer ces chiffres. « C'est difficile de trouver une explication, seulement un facteur. La population est davantage sensibilisée. Il y a aussi des facteurs socio-économiques qui peuvent arriver dans la région », note Caroline Brown, directrice de la Protection de la jeunesse pour Chaudière-Appalaches.

Les deux régions n'ont toutefois pas connu de hausses marquées de leur population ou du chômage.

La DPJ de Québec poussera son enquête plus loin. « Le Centre jeunesse de Québec est un institut universitaire, donc on a des chercheurs qui vont pouvoir se pencher sur cette question et essayer de comprendre ce qui s'est passé dans la région », affirme Dominique Jobin.

L'an dernier, les deux régions avaient connu des hausses de 3 à 4 % des signalements traités.

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