Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Al-Assad se vide le coeur

Al-Assad se vide le coeur

Le président syrien, Bachar Al-Assad, a dénoncé le comportement des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne qui ont soumis un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies afin que l'arsenal chimique syrien soit placé sous contrôle international, jugeant qu'ils combattaient un « ennemi imaginaire ».

Interrogé par la télévision d'État chinoise CCTV, Bachar Al-Assad a indiqué que ce projet ne l'inquiétait pas, et que la Chine et la Russie « jouaient un rôle positif au Conseil de sécurité des Nations unies pour garantir qu'aucune excuse ne sera utilisée pour entreprendre une action militaire. »

Dans un article publié sur le site Internet de la chaîne publique, Bachar Al-Assad est cité disant : « Je ne suis pas inquiet. Depuis son indépendance, la Syrie a respecté tous les traités qu'elle a signés. Nous honorerons tous ce que nous nous sommes engagés à faire. »

« Qui plus est, je veux dire qu'en soumettant ce projet au Conseil des sécurité, ou en plaidant pour que les États-Unis et la Russie trouvent un accord, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne cherchent à se draper dans les habits du vainqueur dans une guerre contre la Syrie, leur ennemi imaginaire. »

Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, qui imputent au régime syrien la responsabilité d'une attaque chimique meurtrière, le 21 août, dans les environs de Damas, prônent un recours à la menace d'une intervention militaire dans le cadre des Nations unies.

La Chine et surtout la Russie, qui ont déjà bloqué trois projets occidentaux de résolution depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, s'opposent à cette perspective alors que Moscou arme le régime syrien.

Les États-Unis et la Russie ont trouvé un accord sur le démantèlement, d'ici la mi-2014, de l'arsenal chimique syrien, afin d'éviter une intervention militaire sanctionnant le bombardement à l'arme chimique.

Al-Assad parle de son arsenal

Dans l'entretien accordé à CCTV, Bachar Al-Assad déclare que des hommes armés pourraient entraver le travail des inspecteurs chargés d'évaluer l'arsenal chimique syrien.

« Nous savons que ces terroristes obéissent à des ordres d'autres pays, et ces pays commandent aux terroristes de commettre des actes qui pourraient faire en sorte que la Syrie soit accusée de contrevenir à l'accord », a-t-il encore indiqué.

Prié de dire si la Syrie disposait de beaucoup d'armes chimiques, le président syrien a répondu: « la Syrie a fabriqué des armes chimiques durant des décennies, il est donc normal qu'il y en ait d'importantes quantités dans le pays. »

« Nous sommes une nation en guerre, nous avons des territoires qui sont occupés depuis plus de 40 ans, mais dans tous les cas, l'armée syrienne est entraînée à combattre en employant des armes conventionnelles. »

Les armes chimiques sont entreposées « dans un cadre spécial destiné à éviter qu'elles tombent entre les mains de terroristes ou d'autres forces destructrices, c'est-à-dire des forces destructrices en provenance d'autres pays. »

« Donc il n'y a pas à s'inquiéter. Les armes chimiques sont en lieu sûr et sous le contrôle de l'armée syrienne. »

Parallèlement, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a dit avoir informé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, que Pékin était disposé à dépêcher des experts en Syrie pour aider Damas dans le processus de destruction de son arsenal d'armes chimiques, et a redit, lundi, que la voie politique était la seule solution pour résoudre le conflit.

« Actuellement, il est important que le Conseil de sécurité des Nations unies maintienne l'unité, surmonte ses divergences et trouve un consensus pour envoyer un signal d'unité à l'extérieur », a-t-il déclaré, cité par le site Internet du ministère chinois des Affaires étrangères.

Reuters

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.