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L'Impact domine le match mais s'incline au compte de 3-0 contre les Whitecaps

L'Impact domine le match mais s'incline au compte de 3-0 contre les Whitecaps
PC

MONTRÉAL - Marco Schallibaum sera quasi certainement mis à l'amende par la MLS pour les propos qu'il a tenus après la défaite de 3-0 de l'Impact contre les Whitecaps de Vancouver, samedi. Mais le Volcan suisse, de toute évidence, s'en balançait pas mal.

«C'est n'importe quoi», a notamment lancé l'entraîneur-chef du onze montréalais, en parlant de la décision de l'arbitre d'accorder un penalty à son équipe... avant de se raviser et de décréter un corner.

«Une grosse, grosse erreur», a-t-il par ailleurs dit pendant son point de presse, pendant lequel il a aussi choisi les mots «scandale» et «inacceptable».

Une bonne part des 20 006 spectateurs présents au stade Saputo seront sans doute d'accord, étant retournés à la maison frustrés. Une frustration qui n'a rien à voir avec les 15e et 16e buts de Camilo Sanvezzo, puisque ceux-ci sont survenus en toute fin de match — à la 89e minute et dans les arrêts de jeu —, quand l'attaque montréalaise tentait à tout prix d'effacer un déficit de 1-0 et de récolter les fruits d'une domination outrageuse pendant la totalité de la deuxième demie.

Le penalty accordé aux Whitecaps à la septième minute, que Kenny Miller a converti pour inscrire le premier but de l'après-midi, a certes été conspué. Mais la décision était juste puisque Hassoun Camara s'est clairement servi de sa main pour bloquer le tir de Matt Watson, décoché rapidement après un centre. Camara a lui-même reconnu, après la rencontre, que cette décision était «incontestable», expliquant que le jeu s'est déroulé si rapidement qu'il n'a pas eu le temps d'enlever son bras.

La gestion du match par l'arbitre Jorge Gonzalez s'est toutefois avérée beaucoup plus nébuleuse à la 38e minute, quand un boulet de 20 mètres de Patrice Bernier a été bloqué sur la ligne de but par le défenseur des Caps Jun Marques Davidson. Celui-ci a sorti le bras en bougeant pour faire l'arrêt, le ballon semblant aboutir en partie sur l'épaule et en partie sur son bras.

Au milieu d'une multitude de joueurs qui tentaient d'influencer sa décision, Gonzalez a pointé le point de penalty. Puis, apparemment après avoir consulté le quatrième officiel Mathieu Bourdeau, il a décidé qu'il s'agissait en fait d'un corner.

«On s'est préparé pour le penalty, les joueurs de Vancouver l'ont entouré et de ce que j'ai vu ou entendu, (Gonzalez) s'est tenu l'oreille (où se trouvait son écouteur) et après être allé voir le quatrième officiel, la décision a été renversée», a décrit Bernier.

«J'étais certain qu'il y avait penalty, Pat (Bernier) avait déjà le ballon dans les mains pour se préparer à tirer, a raconté de son côté Matteo Ferrari. J'ai demandé au quatrième officiel s'il avait une caméra avec lui pour juger, il m'a dit non, alors je lui ai répondu 'comment peux-tu voir ça du milieu du terrain?'»

«C'est un scandale parce qu'il a pris une décision, et tout à coup ce n'était plus un penalty, a lancé Schallibaum. Il faut prendre des décisions en tant qu'arbitre. Si un arbitre se laisse influencer comme ça, alors peut-être que je devrais le faire aussi la prochaine fois.

«Je peux comprendre qu'on consulte le juge de touche, mais le quatrième officiel? Son rôle, c'est de dire à l'entraîneur de ne pas sortir de sa zone et de s'occuper des substitutions, et de rentrer sur le terrain si un arbitre se blesse, mais pas plus», a continué le Suisse, qui estime que son club se fait «punir» plus souvent qu'à son tour par le temps qui court.

«(Les arbitres), ils rentrent à la maison et nous, on l'a dans le cul — excusez-moi l'expression. Les gars en jaune doivent aussi prendre leurs responsabilités parce que nous, on les prend tous les jours», a ajouté le vétéran pilote.

Même si Marco Di Vaio a fait remarquer que l'Impact aurait dû faire fi de la décision de l'arbitre — «on avait encore 45 minutes après, alors...», a-t-il lancé —, Bernier s'est dit d'avis que la séquence a été «un tournant».

«On nous a enlevé l'opportunité de faire 1-1, a souligné le milieu québécois. Je n'ai jamais vu une décision comme celle-là depuis le coup de boule de Zidane.

«Reste à savoir qui a rendu quel jugement à partir de où... Ce n'est pas comme la LNH ou la NFL, où tu as droit à un challenge (vidéo). Mais je ne suis pas ici pour juger, d'autres gens vont le faire. Nous, on avait des choses à faire sur le terrain et on ne les a pas faites», a ajouté Bernier, qui a quand même rejoint l'avis de Di Vaio en relevant le fait que l'Impact restait en mesure de renverser la vapeur, mais ne l'a pas fait.

Au bout du compte, la défaite — une deuxième d'affilée à domicile, du jamais vu cette saison — fait en sorte que l'Impact se retrouve troisième dans l'association Est, à trois points des Red Bulls de New York, qui recevront le FC Dallas dimanche, et aussi du Sporting de Kansas City, qui a vaincu le Toronto FC 2-1, samedi.

Le club montréalais disputera ses deux prochains matchs en championnat de la MLS à l'étranger, samedi prochain à Chicago puis le vendredi suivant à Houston. Entre-temps, il recevra le CD Heredia au stade Saputo, mardi soir, à l'occasion de son dernier match du tournoi rotation de la Ligue des champions de la CONCACAF.

Felipe ne pourra affronter le Fire puisqu'il a reçu un avertissement pour avoir feint un plongeon, samedi, et purgera une suspension pour accumulation de cartons jaunes.

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