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Éviter le plafond de la dette, mais éliminer l'Obamacare

Éviter le plafond de la dette, mais éliminer l'Obamacare

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, a adopté vendredi une proposition de loi assurant le financement des agences fédérales du 1er octobre au 15 décembre en démantelant dans le même temps la loi sur l'assurance santé dite Obamacare.

Ce texte est censé éviter que l'administration fédérale américaine se retrouve en cessation de paiement une fois atteint le plafond de la dette fédérale. Mais les démocrates, qui tiennent la Maison-Blanche et le Sénat, ont prévenu qu'ils ne laisseraient pas passer ce texte.

La proposition a été adoptée à la chambre basse du Congrès par 230 voix contre 189, un résultat conforme au rapport de forces entre républicains et démocrates. Elle va à présent être soumise au Sénat, où la majorité démocrate tentera de supprimer les articles concernant l'Obamacare avant de la renvoyer à la Chambre des représentants.

Faute d'accord au Congrès, l'État fédéral sera confronté à une paralysie budgétaire qui l'empêcherait d'emprunter pour financer le remboursement de ses dettes dès la mi-octobre, selon le Trésor.

Promulguée en mars 2010, la réforme du système de santé baptisée Patient Protection and Affordable Care Act est considérée comme la principale réalisation du premier mandat de Barack Obama. Elle impose notamment à chaque Américain de disposer d'une couverture maladie.

Les républicains ont fait de son abrogation l'une de leurs premières priorités parlementaires lorsqu'ils ont retrouvé la majorité à la Chambre, à l'issue des élections de 2010.

La décision de mettre la réforme de l'assurance santé au centre des discussions sur le relèvement du plafond de la dette est une victoire pour l'aile la plus conservatrice du parti républicain à la Chambre des représentants, qui a bataillé contre ses propres dirigeants qui craignent qu'une telle lutte ne se révèle impopulaire.

L'administration Obama a presque épuisé ses capacités d'endettement avec un plafond de 16 700 milliards de dollars, mais elle a pour le moment évité tout défaut en mettant en oeuvre des mesures exceptionnelles.

Reuters

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