Les citoyens et les entreprises devront modifier drastiquement leurs habitudes pour parvenir aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2020. Malgré les différentes mesures mises en place, peu de progrès ont été accomplis jusqu'à présent.
C'est le constat qu'a fait la responsable du développement durable au comité exécutif à la Ville de Montréal, Josée Duplessis, jeudi.
Les gaz à effet de serre émis à Montréal n'ont diminué que de 6 % par rapport à 1990, alors que l'administration municipale s'est donné un objectif de 30 % d'ici 2020 . Un objectif extrêmement ambitieux, admet Josée Duplessis.
Nouveaux plans
Jeudi, l'administration montréalaise a présenté ses nouveaux plans de réduction des gaz à effet de serre pour 2013-2020, qui s'adressent aux citoyens et aux entreprises de son territoire.
Un des objectifs avoués est de convaincre les Montréalais de laisser leur voiture à la maison.
La Ville souhaite aussi améliorer la synchronisation des feux de circulation, mais seulement pour favoriser les autobus. En aucun cas, elle ne veut faciliter l'utilisation de la voiture. « On veut fluidifier le transport collectif pour que quand on choisit de prendre l'autobus versus la voiture, il y ait un résultat en terme de temps », explique Mme Duplessis.
La Société de transport de Montréal fera également tout son possible pour diminuer ses émissions de gaz, notamment en augmentant le nombre d'autobus hybride sur ses circuits.
Par ailleurs, la Ville demande aux entreprises et aux citoyens qui utilisent encore le mazout de se convertir à l'hydroélectricité.
La Ville, bon élève
L'administration municipale a réussi à dépasser ses propres objectifs de réduction d'émission de gaz à effet de serre entre 2002 et 2012 pour ses véhicules, ses bâtiments et ses activités, comme le traitement des eaux et la gestion des matières résiduelles. Elle entend tout de même accentuer ses efforts pour montrer l'exemple.
Avec les informations de Marc Verreault et Caroline Belley