Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mon premier camp pro

Mon premier camp pro

Le repêchage de juin dernier a particulièrement retenu l'attention au Québec en raison d'un nombre inhabituel de joueurs issus de la LHJMQ dans les premiers tours.

Un texte de Guillaume Lefrançois

À l'exception des surdoués Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin, les autres choix de premier tour issus du circuit Courteau poursuivront leur apprentissage dans les rangs juniors cette saison. Ces athlètes ont tous été retranchés cette semaine et rentrent donc au Québec riches d'une expérience nouvelle.

Voici donc comment ils ont vécu leur premier contact avec les professionnels.

Samuel Morin, défenseur, repêché au 11e rang par les Flyers de Philadelphie

L'objectif au début du camp

« Je savais qu'il y avait de bonnes chances que je retourne à Rimouski, mais je crois en avoir surpris plusieurs. Je suis jeune et il y avait déjà neuf défenseurs avec des contrats à un volet. J'y allais tout de même pour percer la formation, obtenir un contrat, faire bonne impression. »

La rencontre marquante

« Sean Couturier habitait à l'hôtel avec moi, il s'occupait de moi. Aussi, à Rimouski, j'habite dans l'ancienne pension de Vincent Lecavalier. Je lui ai raconté ça, on en a parlé un peu. Et Jakub Voracek est tout un joueur de hockey. »

Les matchs préparatoires

« Mark Streit était mon partenaire, j'ai donc joué plus de 20 minutes dans chacun de mes deux matchs. Je me souviens que je le regardais jouer en avantage numérique avec le Canadien, et maintenant je joue avec lui!

« Je n'ai pas détruit un adversaire, mais j'ai distribué de bonnes mises en échec. Je pense que j'ai dérangé l'autre équipe parce que les joueurs de l'autre côté me criaient après au banc! Ils disaient : "Le jeune est pas mal loose!" Je m'en foutais, je leur répondais. John Erskine (des Capitals) était sur mon cas. J'étais prêt à me défendre. Mais il a 30 ans... je n'étais pas là pour me battre, mais pour me développer! En général, j'ai prouvé que je suis capable de jouer à ce niveau-là. »

Anthony Mantha, attaquant, repêché au 20e rang par les Red Wings de Détroit

L'objectif au début du camp

« À Traverse City, au tournoi des espoirs, ils nous ont expliqué leur modèle. Ils nous ont dit qu'ils veulent qu'on finisse notre junior, puis qu'on joue dans la Ligue américaine. Ils ne veulent pas brusquer leurs joueurs.

« C'est sûr que tu penses qu'ils ne te garderont pas. Mais je suis arrivé avec la mentalité de faire ma place, de les déranger dans leur décision, de tout donner pour rester le plus longtemps possible. Je suis content de mon camp. »

La rencontre marquante

« Ce sont tous les petits détails chaque jour qui font que tu es une superstar ou un joueur plus effacé. Pavel Datsyuk et Henrik Zetterberg restent toujours plus longtemps que les autres sur la patinoire aux entraînements, ils se donnent à fond. C'est comme ça que j'aimerais être plus tard, j'aimerais avoir ce genre d'habitudes de travail.

« Je me suis très bien entendu avec Jordin Tootoo. J'ai joué dans son trio dans mon match hors-concours. Il m'a donné confiance, de bons conseils avant le match, donc ça a bien été. »

Le match préparatoire

« On jouait contre les Penguins et Sidney Crosby était en uniforme. Tu le réalises avant même d'embarquer sur la patinoire, quand les journalistes de Détroit t'en parlent. Et c'était le jour de ma fête... Méchant cadeau de fête! J'ai une présence sur la patinoire contre lui, mais ça n'a pas duré longtemps.

« Les entraîneurs m'ont dit que mon camp a très bien été. Les journalistes disent souvent que je manque de combativité et pendant les deux semaines, les entraîneurs n'ont rien eu à me reprocher. Mais ils m'ont dit qu'ils ne veulent pas entendre dire que ça a mal été à Val-d'Or! »

Frédérik Gauthier, attaquant, repêché au 21e rang par les Maple Leafs de Toronto

L'objectif au début du camp

« Tu espères toujours rester le plus longtemps possible. Je me doutais que je retournerais à Rimouski, mais je souhaitais jouer plus de matchs. Je ne suis pas déçu pour autant, je me dis que j'ai des choses à améliorer. »

La rencontre marquante

« J'ai trouvé que Dion Phaneuf est un très bon gars hors glace, il parle vraiment à tout le monde, peu importe ton statut. Et sur la glace, il est impressionnant. J'ai un peu parlé à Jonathan Bernier aussi, pendant les étirements entre autres, mais pas plus que ça. C'est un gardien, ils font leur propre affaire! »

Le match préparatoire

« J'étais dans un trio avec Troy Bodie et Jamie Devane. Nous avons marqué un but, j'ai obtenu une passe sur le jeu. Ça a bien été. C'était contre les Flyers, mais Samuel Morin (NDLR : son coéquipier à Rimouski) ne jouait pas. Je n'étais pas fâché quand j'ai appris qu'il ne serait pas là! »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.