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Congestion routière : des pistes de solution

Congestion routière : des pistes de solution

En cette semaine des transports collectifs et actifs, plusieurs plaident à nouveau en faveur d'investissements dans les transports en commun pour désengorger le réseau routier à Québec.

La volonté du maire Labeaume d'élargir les autoroutes pour améliorer la circulation routière n'est pas la solution, estime la directrice du Centre de recherche et développement de l'Université Laval, Marie-Hélène Vandermissen.

Elle croit au contraire que cette stratégie mène la ville tout droit vers un cul-de-sac. « On le voit, Québec est très bien desservie en autoroute et ce n'est pas pour ça qu'on échappe à la congestion. Donc continuer dans cette voie, élargir les voies, c'est clair que ce n'est pas du tout la solution », dit-elle.

Marie-Hélène Vandermissen estime que la diminution du trafic passe plutôt par l'amélioration du transport collectif à Québec, à condition de bonifier le service.

« Les voies réservées, c'est une façon de rendre l'autobus concurrentiel aux automobiles en terme de temps de déplacement, parce que c'est souvent là-dessus que l'autobus est un peu décrié. C'est vrai que ça peut prendre plus de temps, sauf justement sur les voies réservées », fait-elle valoir.

De son côté, Sophie Gagnon de CAA-Québec, bien qu'en faveur de l'amélioration du transport collectif, estime que l'utilisation importante de l'automobile dans la région en raison notamment de l'étalement urbain doit continuer d'être prise en compte dans les développements.

« Il ne devrait plus se faire de travaux routiers au Québec sans qu'il y ait une saine réflexion et une réflexion ouverte sur les besoins de transport en commun et à l'inverse, on ne devrait pas planifier un projet de transport en commun sans penser à l'automobiliste parce qu'il est là et va rester », affirme-t-elle.

Jaques Perron, porte-parole de la Ville de Québec, mentionne pour sa part que plusieurs éléments peuvent permettre de désengorger le réseau. Il rappelle que la Ville a une politique de densification urbaine et mentionne que l'acceptation de certains projets permettrait d'enlever un peu de pression sur le réseau routier.

Selon Jacques Perron par ailleurs, une étude est en cours cet automne afin d'évaluer la possibilité de réserver des voies pour le covoiturage sur les routes de la ville de Québec.

Les usagers de la route disposent aussi d'outils pour planifier leurs déplacements et éviter les engorgements liés aux travaux routiers, ajoute Jacques Perron. La Ville a mis en ligne cette année une carte interactive des chantiers routiers en cours. Elle proposera dès l'an prochain des itinéraires ou des voies de contournement pour les usagers de la route autour des chantiers.

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