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Peter Hook & The Light: les fondements de New Order

Peter Hook & The Light: les fondements de New Order
Julien Lachaussee

Après avoir offert une tournée de spectacles dédiés aux succès de la mythique formation britannique Joy Division, le bassiste (et chanteur) Peter Hook, sera de passage à Montréal mercredi pour partager son récent concert construit autour des deux premiers albums de New Order intitulés Movement (1981) et Power, Corruption & Lies (1983). Au cours d’une discussion téléphonique outremer, il explique notamment l’importance de ces disques dans l’histoire du groupe.

Peter « Hooky » Hook est peut-être en grippe (il est par exemple impliqué dans un processus judiciaire concernant les droits de certaines chansons) contre ses anciens collègues et musiciens de New Order (après une séparation en 2006, ils ont reformé le groupe sans l’inviter à se joindre à eux), cela ne l’empêche pas de rendre hommage à ce band qui a marqué sa vie et sa carrière.

Après des prestations très appréciées – à guichets fermés - en Grande-Bretagne au début de l’année, Peter Hook et son groupe The Light proposeront une tournée nord-américaine de 15 concerts, au cœur de laquelle figurent trois villes canadiennes, à savoir Vancouver, Toronto et Montréal (Club Soda).

« The bridge »

« Je connais la métropole québécoise, où j’ai joué à quelques reprises avec mes anciens groupes, affirme Peter Hook en anglais. Mais c’est la première fois que je m’y arrêterai avec The Light, avec qui je travaille depuis trois ans […] Je pense que les Montréalais seront d’accord pour participer à cet hommage que je rends à New Order. Les disques Movement et Power, Corruption & Lies représentent le pont, le passage créatif et humain entre Joy Division et New Order, au début des années ’80. Les chansons de cette période sont primordiales dans l’existence du groupe. »

« Je suis en total désaccord avec les autres membres qui refusent de visiter ces incontournables chansons qui sont l’âme de New Order, renchérit-il. J’insiste d’ailleurs pour jouer le plus fidèlement possible les versions originales. Rien à voir avec cette mascarade proposé par le groupe reformé en 2011 qui refait les arrangements et évite tout ce qui remonte aux débuts. Je comprenais les gars de vouloir faire autre chose durant un moment, mais quand on reforme un groupe aussi influent que New Order pour jouer des classiques, on ne peut passer à côté Movement et Power, Corruption & Lies. »

« Je pense que le problème de New Order s’explique, surtout avec Bernard et Stephen, en partie dans cette réticence récurrente à jouer du vieux matériel, poursuit Hook. Ils se sont fait une idée de ce que devrait être le groupe dans la tête des gens et ont refusé de changer. À mes yeux, c’est une honte, car ces deux albums sont très riches au plan historique et musical. »

Pour remédier à la situation, Hook a donc décidé de jouer au complet, et dans l’ordre, les morceaux de ces deux albums. Une autre façon de respecter méticuleusement les propositions de l’époque. Le musicien explique qu’il y tient mordicus. Rien de bien étonnant quand on prend connaissance des éloges obtenues au fil du temps pour ces deux encodés, particulièrement Power, Corruption & Lies, cet album synthpop (on délaissait alors la tradition post-punk) assez entrainant qui renferme notamment les pièces Age Of Consent, Your Silent Face, The Village, We All Stand ou encore Leave Me Alone, la préférée de Peter Hook.

Joy Division ?

« Nous devions [les anciens membres de Joy Division] trouver une nouvelle voie à notre groupe après le douloureux décès de Ian (Curtis, le chanteur). Joy Division n’était plus possible. Pour se retrouver, nous avons alors créé New Order. C’est pour moi un symbole très fort que cette renaissance. Je suis bien conscient que Movement n’a jamais été autant rassembleur que Power, Corruption & Lies. Pourtant, j’adore vraiment cet album. C’est musicalement très solide. J’aime d’autant plus livrer ce disque sur scène maintenant que j’ai réussi à trouver ma place à la voix. Je suis convaincu d’offrir une performance qui fait honneur à cet album, tout en respectant aussi Power, Corruption & Lies, qui symbolise un tournant dans notre musique, dont l’essence, le post-punk, était Joy Division. »

Cela dit, Peter Hook ne livrera pas de set consacré à la musique de Joy Division. « C’est peut-être parce que j’ai offert le concept à plusieurs reprises ces dernières années. Peut-être que les shows en Grande-Bretagne ont également eu une influence... Peu importe, aucun promoteur de spectacle, outre le Riot Festival, à Chicago, nous a fait la demande d’inclure des compositions de Joy Division dans les spectacles donnés sur votre continent. You think We should play few songs in Montreal ? […] Well, you know, you could get surprises ! »

Outre ces deux albums, Peter Hook ajoute que certains « singles et b-sides » seront joués durant les deux heures de spectacle. Mentionnons la très populaire Blue Monday (sortie 1983, la chanson a été remixée et reprise de nombreuses fois), Temptation ou encore Everything’s Gone Green, qui se retrouve sur le SoundCloud du groupe.

« Il est plus que temps de célébrer les origines de New Order, un geste trop longtemps boudé par mes anciens collègues, lance Peter Hook. Il y a 30 ans paraissait Power, Corruption & Lies et la seule véritable façon de saluer le travail de New Order, c’est de jouer sa meilleure musique sur scène. »

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