Plusieurs reports
Bombardier a procédé, vendredi, aux derniers essais au sol de l'appareil. Plusieurs tests ont été effectués, au cours des dernières semaines, avec le premier avion construit, dont des essais de roulage à basse et à haute vitesse.
Initialement, le vol inaugural de la CSeries était prévu à la fin de décembre 2012, mais il a été reporté de six mois en raison de « difficultés principalement reliées à certains fournisseurs ».
En juin, Bombardier a repoussé ce baptême de l'air d'un mois, pour le retarder une autre fois, le 24 juillet, tout en restant plus vague sur l'échéancier, parlant de « quelques semaines ». L'entreprise soulignait alors que « les dernières étapes hautement techniques [prenaient] plus de temps que prévu initialement ».
Un moment décisif
Bombardier a investi plus de 3,5 milliards de dollars pour développer cette nouvelle famille d'appareils. Elle s'attend à ce que la vente de la CSeries rapporte entre 5 et 8 milliards de dollars.
Le succès de la CSeries est crucial pour la première entreprise aéronautique en importance au Canada, et la troisième à l'échelle mondiale pour la construction d'avions civils, derrière Boeing et Airbus.
La compagnie a bon espoir que l'engouement pour la CSeries se fera sentir une fois que l'étape importante du vol inaugural sera finalement franchie. Les premiers appareils, qui seront assemblés à Mirabel, devraient pouvoir être livrés aux clients dans un an.
Récemment, l'analyste Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale disait s'attendre à ce que la livraison des premiers appareils soit reportée au premier trimestre de 2015, plutôt qu'en septembre prochain. De son côté, le PDG de Bombardier, Pierre Beaudoin, a expliqué en entrevue au RDI que l'entreprise se donne un an pour effectuer des tests en vol avant d'effectuer ses premières livraisons, dans le meilleur des scénarios à l'automne 2014. « Il y a des risques reliés aux essais, des risques au point de vue du temps dont on a besoin, mais notre objectif, c'est 12 mois », a-t-il précisé.
M. Dorerksen avance d'ailleurs que le programme d'essais en vol de Bombardier devrait stimuler les ventes, précisant que l'entreprise québécoise doit « décrocher au moins une [...] importante commande d'un transporteur bien connu afin de faire diminuer le scepticisme de certains investisseurs quant à la viabilité à long terme de la CSeries ».