Dans un communiqué publié jeudi, l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont le siège social est à Montréal, a annoncé l'approbation de nouvelles mesures.
Réuni mercredi, à Buenos Aires, le comité exécutif de l'AMA a reconnu que 40 nouveaux laboratoires pourraient être accrédités au cours des cinq prochaines années « pour accroître la capacité des régions et des pays aux moyens limités à réaliser des analyses hématologiques ».
La décision survient après que les programmes de dépistage jamaïcain et kényan ont ouvertement été critiqués.
Un passeport stéroïdien doit également entrer en vigueur le 1er janvier 2014. Son principe, validé mercredi, est basé sur le suivi au fil du temps plutôt que sur la détection ponctuelle. « Cette étape est très prometteuse pour la lutte contre le dopage dans le sport », a déclaré John Fahey, président de l'AMA.
Ce module s'ajoutera au module sanguin du passeport biologique de l'AMA, déjà implanté. Le volet sanguin permet de déceler les transfusions sanguines et l'EPO tandis que le volet stéroïdien permettra de mesurer la présence de stéroïdes anabolisants et androgènes dans les urines. Comme l'urine est un milieu plus instable que le sang, cette avancée a nécessité de longues recherches scientifiques.
D'ailleurs, l'AMA a décidé de financer différents projets de recherche scientifique dans des domaines tels que la détection de la testostérone, de l'insuline et du dopage génétique. « La recherche scientifique s'avère essentielle dans la lutte contre le dopage dans le sport », a déclaré John Fahey.
Finalement, l'AMA a approuvé la nouvelle liste des substances et méthodes interdites. Celle-ci sera publiée le 1er octobre 2013 et entrera en vigueur le 1er janvier 2014.
Parmi les substances qui ne figurent pas dans la liste des interdictions, mais que l'AMA souhaite surveiller pour en déterminer le mésusage en compétition, l'AMA a entre autres ajouté la caféine et la nicotine.