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Sur la terre, mais pas battus

Sur la terre, mais pas battus

On ne change pas une recette gagnante... l'équipe canadienne l'a bien compris.

Elle a réuni ses meilleurs éléments pour affronter la Serbie en fin de semaine à Belgrade pour son affrontement de demi-finale du groupe mondial de la Coupe Davis. Milos Raonic, Vasek Pospisil, Frank Dancevic et Daniel Nestor, qui ont tous contribué à sa place dans le carré d'as.

La Serbie a donné rendez-vous au Canada à l'Aréna Kombank, là où elle a soulevé le premier Saladier d'Argent de son histoire, en 2010.

Mais cette fois, les Serbes ont choisi la terre battue.

« Le fait qu'ils choisissent la surface qui n'est pas leur meilleure, ça prouve qu'ils ont beaucoup de respect et qu'ils nous prennent très au sérieux », lance le capitaine des Canadiens, Martin Laurendeau.

À première vue, le duel semble favoriser l'équipe hôte, qui mise sur le numéro un mondial, Novak Djokovic. Mais il aura moins de temps que les autres pour s'adapter à la surface, après son parcours aux Internationaux des États-Unis.

Janko Tipsarevic traverse un creux de vague cette saison, comme en témoigne sa fiche de 15 gains contre 17 revers, avant Flushing Meadows.

Et les Serbes ne peuvent compter sur Vicktor Troicki, 70e joueur mondial, suspendu pour dopage.

En Coupe Davis, tout peut arriver. Le Canada est bien placé pour en parler, après avoir battu l'Espagne et l'Italie.

« On n'est pas obligés de battre Novak pendant le week-end, ajoute Laurendeau. Si on le bat, c'est vraiment un bonus exceptionnel. Quand on a perdu contre la Suède il y a une vingtaine d'années, on avait réussi à battre Stefan Edberg, numéro un mondial, mais on avait quand même perdu la rencontre.

Le double, match crucial

Le 2e simple et le double seront déterminants.

« 80% des matchs qui sont gagnés, sont gagnés par l'équipe qui a gagné le double », dit Laureandeau.

À leur premier tournoi majeur ensemble, à Flushing Meadows, Nestor et Pospisil ont fléchi au 3e tour devant les frères Bryan... non sans les avoir ébranlés. Avec une manche en poche et le bris en 2e, Nestor, le vétéran de 41 ans, s'est écroulé.

« Daniel est devenu nerveux dans le match. Mais c'est pas la première fois. C'est un match qu'ils ont un peu échappé. Mais quand même, ce n'était pas au niveau physique que ça s'est joué. Daniel a quand même prouvé en gagnant contre l'Italie, dans un match de 4 heures, qu'il était capable d'aller très loin », analyse Laurendeau.

L'été magique de Vasek Pospisil et Milos Raonic, en simple, prouve qu'ils sont aussi capables d'aller très loin.

Au-delà des succès individuels, c'est le lien serré qui unit les joueurs qui rend l'équipe redoutable. « On a vécu de grands moments ensemble cette année. Tout le monde est vraiment très proche, très dévoué à la cause », conclut le capitaine.

C'est une année spéciale pour les Canadiens. Une première victoire dans le groupe mondial, une première participation en demi-finales, et pourquoi pas une première finale de Coupe Davis? Aucun rêve n'est trop grand.

(D'après un reportage de Justine Boutet)

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