MONTRÉAL - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) s'oppose à la décision de la Sûreté du Québec de mener une enquête sur les fuites ayant alimenté des reportages portant sur des écoutes électroniques menées dans le cadre du projet Diligence.
Le directeur général de la SQ, Mario Laprise, a annoncé tard la veille, qu'il avait ordonné la tenue d'une telle enquête confiée à la direction des normes professionnelles de la SQ.
Selon la FPJQ, l'enquête «menace fatalement les sources confidentielles qui ont fourni aux journalistes des informations essentielles d'un intérêt public évident au moment où la commission Charbonneau se penche sur le monde syndical».
Elle estime que les révélations journalistiques ont aussi permis de soulever des questions «nécessaires» sur les liens entre la police et l'État.
L'organisme craint qu'au cours de l'enquête de la SQ, des journalistes soient mis sous écoute, que leur matériel soit saisi ou qu'on les force à dévoiler le nom de leurs informateurs.
La FPJQ estime que s'il s'agit là d'une question de liberté de presse «primordiale» et rappelle que les «sonneurs d'alarmes» doivent être protégés et non pourchassés.
Le «projet Diligence» était une enquête policière visant des activités de blanchiment d'argent et d'infiltration de la pègre dans le milieu de la construction.
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