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Début du recours collectif contre des pères Rédemptoristes

Début du recours collectif contre des pères Rédemptoristes
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Le premier recours collectif de l'histoire du Québec pour agressions sexuelles par des prêtres s'amorce lundi au palais de justice de Québec.

Le juge Claude Bouchard, les avocats des deux parties et l'instigateur du recours collectif, Frank Tremblay, se sont d'abord rendus lundi matin à l'ancien Séminaire Saint-Alphonse, à Saint-Anne-de-Beaupré, pour voir les lieux où les agressions ont été commises dans les années 60, 70 et 80.

L'avocat criminaliste Raynald Beaudry explique que cette procédure plutôt rare vise à faciliter la compréhension lors des audiences.

« Le juge a décidé que la Cour se déplaçait pour aller voir les lieux, ce qu'on appelle une commission rogatoire, pour la compréhension de tout le monde. Ça va être beaucoup plus simple quand on va parler de tel dortoir, du réfectoire ou de la cafétéria, ça va être plus facile pour tout le monde de visualiser de quoi on parle », explique Me Beaudry.

Le procès en recours collectif s'amorcera formellement lundi après-midi, trois ans après avoir été autorisé.

Une cinquantaine d'anciens élèves des pères Rédemptoristes réclament chacun 100 000 $ en dommages punitifs et exemplaires, avec intérêts.

Le recours vise neuf prêtres qui auraient commis des agressions sexuelles sur des élèves du Séminaire entre 1960 et 1987.

Deux des prêtres visés ont déjà été accusés au criminel, soit Jean-Claude Bergeron et Raymond-Marie Lavoie. Ce dernier purge une peine d'emprisonnement de cinq ans pour l'agression de 13 adolescents.

Les autres religieux visés dans le recours collectif sont Guy Pilote, ancien recteur de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, François Plourde, ancien directeur de l'école, et les pères Xiste Langevin, Hervé Blanchette, Alexis Trépanier, Léon Roy, Lucien de Blois. Plusieurs d'entre eux sont décédés.

Le procès durera 20 jours. Au total, dix-sept victimes alléguées seront appelées à la barre.

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