The Grand Seduction était présentée en première mondiale au TIFF dimanche soir, au grand bonheur des deux mille spectateurs qui en ont rigolé un coup.
Le remake n’est pas un art aisé, et l’entreprise est souvent encore plus périlleuse pour les comédies. Mais pour sa version canadienne-anglaise, La grande séduction opère.
Dans la salle, un public qui découvre pour la première fois ce que les résidents d’une île sont prêts à faire pour convaincre un jeune médecin de s’établir chez eux. Pour la journaliste québécoise, des retrouvailles agréables avec ces gags si bien écrits, qui ont eu l’heur de faire éclater de rire à maintes reprises le public qui les découvrait pour la première fois. La vision de cette terre promise d’une bande d’insulaires qui jouent au cricket, les billets de 5 $ miraculeusement trouvés au détour d’une rue, les situations sont toujours aussi efficaces.
Au jeu des comparaisons, The Grand Seduction ne perd rien par rapport à sa version originale. La version réalisée par Don McKellar gagne même peut-être un peu sur certains plans : les personnages apparaissent moins caricaturaux et l’humour, moins appuyé. Par contre, on aurait souhaité une trame sonore plus subtile et on note que l’histoire d’amour avec Mary, la jeune célibataire de l’île, est plutôt mal amenée. Mais au final, The Grand Seduction réussira probablement à attirer dans les salles le public du ROC autant que sa version originale l’avait fait au Québec en 2003. Et à confirmer Ken Scott comme un scénariste dont les oeuvres s’exportent bien. Prochain rendez-vous avec son travail adapté : Starbuck, version américaine, le 22 novembre.
The Grand Seduction, de Don McKellar
Avec Brendan Gleeson, Taylor Kitsch, Gordon Pinsent, Liane Balaban, Mark Critch, Mary Walsh
Scénario : Ken Scott, et Michael Dowse
INOLTRE SU HUFFPOST