La Ville de Pointe-Claire demande à Québec de renforcer la sécurité autour du site de Reliance où sont entreposés des biphényles polychlorés (BPC). Le maire de la municipalité de l'ouest de l'île de Montréal a fait parvenir hier une lettre au ministre de l'Environnement pour l'aviser de l'existence de failles dans la protection du terrain industriel contaminé.
Un reportage de Thomas Gerbet
Pointe-Claire réclame d'abord le renforcement de la présence policière autour du site. Pour le moment, une voiture de la sécurité publique municipale et une voiture du service de police de Montréal sont postées à l'entrée. La municipalité demande également la mise en place d'une nouvelle clôture contre les intrusions. Le directeur général de la Ville, Nicolas Bouchard, rapporte des failles importantes dans la clôture : « Il y a des trous, des accès en dessous. Il y a une zone boisée qui permet de grimper par dessus. Le bâtiment est peu éclairé la nuit. »
La Ville de Pointe-Claire demande également que des pompiers soient présents sur les lieux 24 heures sur 24. Selon un communiqué de la municipalité, « le début d'un simple incendie d'origine électrique ou accidentel pourrait entraîner une situation catastrophique pour les citoyens ». C'est quand les biphényles polychlorés sont chauffés à très haute température que les fumées dégagées sont les plus toxiques.
Le ministère de l'Environnement a pris connaissance de ces demandes et prépare un plan pour renforcer la sécurité. Québec exige déjà que la compagnie Reliance installe un système de détection des intrusions et d'extinction automatique d'incendie avant la fin du mois. L'entreprise Reliance s'est engagée à respecter l'ordonnance émise par Québec.