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Charte des valeurs : l'égalité homme-femme avant tout

Charte des valeurs : l'égalité homme-femme avant tout

Tandis qu'elle amorce sa deuxième année à la tête d'un gouvernement minoritaire, la première ministre du Québec, Pauline Marois, estime que le projet de charte des valeurs québécoises qui doit être présenté sous peu est nécessaire et doit énoncer des éléments fondamentaux du vivre-ensemble.

« Le principe le plus fondamental, c'est l'égalité homme-femme, a affirmé Mme Marois en entrevue à l'émission 24/60. La liberté de religion, elle sera toujours possible, mais ce qu'on dit, c'est que l'État sera neutre par rapport à l'image qu'on projettera des personnes qui sont au service des citoyens. »

Plus tôt, en entrevue au Téléjournal Grand Montréal, la première ministre Marois s'était voulue rassurante quant aux craintes exprimées sur la possible marginalisation des femmes portant le voile et travaillant dans les hôpitaux et les centres de la petite enfance.

« Nous voulons, au contraire, faire en sorte que le vivre-ensemble soit le plus positif possible, le plus respectueux possible de la liberté qu'ont les gens de pratiquer leur religion », a-t-elle déclaré.

« Le vivre-ensemble, si on veut qu'il soit rassembleur, il faut que les règles soient claires », a-t-elle toutefois précisé. Pour Mme Marois, le Québec sortira gagnant de « la clarification de ces règles ».

La première ministre affirme qu'il ne sera pas nécessaire pour le Québec de recourir à la clause dérogatoire pour soustraire cette charte des valeurs à l'application de la Charte canadienne des droits et libertés. Au passage, elle reconnaît que le projet suscite un débat intense, ajoutant que son gouvernement ne l'a pas lancé pour son impact dans les sondages.

« Le feu, malheureusement, s'allume chaque fois qu'il y a une situation où on ne sait pas comment traiter la demande d'accommodement raisonnable », a déclaré Pauline Marois.

D'abord prévu le 9 septembre, le dépôt du projet de charte aura lieu « quelques jours plus tard », a précisé Mme Marois, expliquant qu'elle doit rencontrer les gouverneurs et les premiers ministres du nord-est des États-Unis et de l'est du Canada la semaine prochaine.

Économie et solidarité

Pour l'équilibre budgétaire, la première ministre garde le cap pour 2014, mais admet que cet échéancier pourrait être revisé. « Nous ne ferons pas d'affaires qui n'ont pas d'allure ».

Parmi les décisions les plus difficiles que son gouvernement a eu à prendre, Mme Marois reconnaît que les compressions à l'aide sociale n'étaient « pas nécessaires, même si c'était raisonnable ».

Évoquant le maintien partiel de la taxe santé comme un « moins bon coup », Mme Marois reconnaît que son gouvernement aurait « aimé mieux le faire au complet ». Elle rappelle qu'elle a fait avec son équipe « la moitié du chemin ». « On a proposé des changements, on les a appliqués. Il y a la moitié de la taxe qui a été complètement éliminée pour 3 millions de Québécois ».« On avait probablement sous-évalué l'impact sur certains niveaux de revenus », a ajouté la première ministre.

Pauline Marois ne pense pas que l'économie québécoise soit vraiment en ralentissement « actuellement ». Elle a avancé le chiffre d'un ajout de 70 000 emplois durant les premiers mois de l'année 2013.

Avec 4 millions de Québécois au travail, « un record absolu », a souligné Mme Marois, elle reconnaît tout de même sentir « un certain ralentissement, mais pas ce qu'on semble vouloir dire ».

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