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Syrie : les leaders de la Chambre des représentants appuient Obama

Syrie : les leaders de la Chambre des représentants appuient Obama
WASHINGTON, DC - SEPTEMBER 3: (AFP OUT) U.S. President Barack Obama (R) meets with members of Congress in the cabinet room of the White House on September 3, 2013 in Washington, DC. Obama is urging Congress to authorize military action against Syria, and says he is willing to work with lawmakers on the wording of a specific resolution. (Photo by Dennis Brack-Pool/Getty Images)
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WASHINGTON, DC - SEPTEMBER 3: (AFP OUT) U.S. President Barack Obama (R) meets with members of Congress in the cabinet room of the White House on September 3, 2013 in Washington, DC. Obama is urging Congress to authorize military action against Syria, and says he is willing to work with lawmakers on the wording of a specific resolution. (Photo by Dennis Brack-Pool/Getty Images)

Le président de la Chambre des représentants, John Boehner, et la leader de la minorité démocrate, Nancy Pelosi, ont annoncé mardi qu'ils soutiendront le projet de résolution de Barack Obama visant à lancer des frappes militaires contre la Syrie.

Estimant que le recours aux armes chimiques par le régime de Bachar Al-Assad est un acte qui ne peut rester sans réponse, John Boehner a du même souffle exhorté ses collègues de la Chambre à en faire de même.

Également interpellée par la nécessité d'agir rapidement dans ce dossier, la leader démocrate, Nancy Pelosi, a elle aussi affirmé qu'elle soutiendra la résolution du président Obama autorisant l'usage de la force contre le régime syrien. Évoquant la gravité et la singularité de telles attaques contre des populations civiles, notamment contre des enfants, Nancy Pelosi a estimé qu'on ne peut attendre l'assentiment de l'ONU, « le plus lent navire du convoi ».

Au cours de sa rencontre avec Mme Pelosi et M. Boehner, Barack Obama a demandé aux membres de Congrès de voter rapidement en faveur d'une intervention en Syrie, assurant que son administration a élaboré une stratégie beaucoup plus large que de simples frappes pour soutenir les forces de l'opposition syrienne.

Barack Obama a aussi répété qu'il n'était pas question d'engager le pays dans une nouvelle guerre à l'étranger, comme ce fut le cas en Irak et en Afghanistan.

Les poids lourds de l'administration Obama devant le Sénat

Mardi après-midi, c'est au tour du secrétaire d'État John Kerry et de son homologue de la Défense, Chuck Hagel, de promouvoir une attaque américaine en Syrie devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, dans le cadre d'une séance ouverte au public.

Les deux secrétaires de l'administration Obama sont accompagnés du général Martin Dempsey, le plus haut gradé de l'armée américaine.

« Washington doit réagir pour protéger sa sécurité et ses valeurs », a soutenu John Kerry, qui a affirmé une fois de plus qu'il ne fait aucun doute que le régime Al-Assad a orchestré l'attaque chimique du 21 août.

Le secrétaire d'État a ajouté que Washington ne devait être ni isolationniste ni spectateur d'un massacre, et que l'inaction des États-Unis enverrait un mauvais message à l'Iran, allié de Damas, de même qu'à la Corée du Nord, dans la mire des États-Unis pour son programme nucléaire militaire.

M. Kerry a par ailleurs répété qu'une opération en Syrie se ferait « sans troupes au sol ».

De son côté, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a affirmé que l'attaque chimique du régime syrien menace la sécurité des États-Unis, une affirmation qui pourrait servir de justification légale si Washington frappe la Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.

Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé qu'une intervention militaire dans un pays tiers ne peut être légale qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies, sauf en cas de légitime défense.

Chuck Hagel a aussi expliqué que les objectifs d'une action militaire en Syrie seraient de « réduire la capacité » du régime syrien à commettre d'autres attaques chimiques et de le « dissuader » de recourir de nouveau à son arsenal. Il a plaidé pour « une action militaire limitée dans sa durée et sa portée », rappelant qu'il ne s'agit « pas de régler le conflit en Syrie par la force militaire directe ».

Le secrétaire d'État, John Kerry, prendra aussi la parole mercredi, à la Chambre des représentants.

Cette offensive politique de l'administration du président Barack Obama est destinée à forger un consensus solide au Congrès après que le président eut annoncé samedi qu'il consulterait les élus américains avant d'autoriser le déclenchement d'une intervention armée en Syrie.

Un pari risqué pour Obama

A priori, le président des États-Unis n'a pas besoin de l'assentiment du Congrès pour ordonner de telles actions militaires à l'étranger. La volonté de Barack Obama d'avoir l'appui du Congrès peut sembler d'autant plus surprenante que les élus ne se sont pas montrés des plus coopératifs avec le président américain ces dernières années, que ce soit sur la question du plafond de la dette ou encore la réforme du système de santé.

Mais l'appui du républicain John Boehner à la Chambre des représentants ainsi que des sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham montrent que la position des élus sur une intervention en Syrie ne suit pas de ligne de parti.

Reste que pour l'instant, les Américains sont majoritairement opposés (59%) à une intervention militaire en Syrie, selon un sondage publié mardi par le Washington Post et le réseau ABC, réalisé auprès de 1012 répondants et ayant une marge d'erreur de 3,5 %.

La Russie tente de s'inviter dans le débat

De son côté, le gouvernement russe entend profiter de cette consultation des deux chambres américaines pour tenter d'influencer le débat. Moscou a en effet manifesté lundi son intention d'envoyer une délégation parlementaire aux États-Unis pour discuter de la Syrie avec des membres du Congrès américain. « Nous aimerions nous adresser au Sénat et au Congrès pour dialoguer directement avec eux », a déclaré la présidente du Conseil de la Fédération, Valentina Matvienko.

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