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FME 2013: Blonde Redhead, El Motor, Alex Nevsky et les autres

FME 2013: Blonde Redhead, El Motor, Alex Nevsky et les autres
Blonde Redhead

Cette 11e année de FME revenait un peu plus à la normale après un anniversaire 2012 souligné par la présence de Feist, d'une multitude de petites et grandes offrandes (pensons à l'impressionnante performance de rue alliant la nourriture et la musique électro), Godspeed You! Black Emperor ou encore Jean-Pierre Ferland sur une scène flottante. Comme tête d'affiche cette année, les responsables du festival avaient notamment misé sur le son low-fi du trio rock new-yorkais Blonde Redhead.

Ce groupe, bien que très respecté pour quelques accomplissements par le passé (notons les deux bons albums 23 et Misery Is A Butterfly sortis respectivement en 2007 et 2004), ne devait pas être très connu du public de la région. Tant mieux, la découverte est un mot d'ordre dans l'équipe du FME.

Le spectacle ? Noisy, bien entendu, assez planant (faute de trouver un autre mot), introspectif, envoutant, méditatif, parfois frustrant. Mentionnons l'éclairage bizarre (on avait du mal à voir les trois artistes), la dernière chanson du rappel, Here Sometimes, qui est tombée vraiment à plat, puis le setlist étrange. Après un bon départ, les musiciens (la chanteuse Kazu Makino joue de la guitare) ont en effet offert ici et là une panoplie de balades plus ou moins appropriées pour l'occasion. Et pour ceux qui espéraient du nouveau matériel (le groupe s'affaire à sortir du neuf), déception. Rien depuis la parution de leur huitième album Penny Sparkle en septembre 2010. Quelques morceaux au moins permettant de confirmer le renouvellement de ce talent assuré.

Car Blonde Redhead sait faire du bon. Du très bon même. Quelques pièces de 23, dont la chanson-titre de l'album, Dr Strangeluv, SW et Sring & By Summer Fall ont su convaincre les festivaliers. Belle intensité. Mais définitivement, il manquait de la passion et un contact avec l'audience. On aurait aussi pu se passer de certains morceaux comme Love or Prison, qui a cassé le rythme et endormi passablement l'audience à quelques moments.

Bref, Blonde Redhead, pertinent, mais un concert qui ne restera pas gravé dans les annales du FME.

El Motor, Alex Nievsky, Groenland, Suuns et Cargo Culte

Vers 17h, fini le parapluie, pile-poil pour le début des concerts 5 à 7. Sur la « Principale », quelques prestations s'offrent à nous. Après un semi-arrêt à la salle Évolu-Son pour entendre Hôtel Morphée (qui commencera en retard en raison d'un problème de son lié à une histoire de technicien...), c'est au café-bar L'Abstracto que nous avons passé ce début de soirée. Le groupe se lance de nouveau après une pause/tournée Louise Forestier, qui avait embauché les cinq gars. Et pour se faire, rien de moins qu'un lancement d'album (Le monstre) à Rouyn-Noranda. Énergique comme performance, mais pas tout à fait convaincante. Et dans la salle, une chaleur à faire suinter la carrosserie. On leur donnera une seconde chance, dans un espace plus propice à évaluer l'arrivée de son nouveau-né monstrueux.

Juste après ce passage quasi obligé à l'Écart, Alex Nevsky était à quelques dizaines d'enjambées. Dans le Cabaret de la dernière chance, un autre lancement d'album (eh oui, que de privilèges à ce FME !). Certaines pièces d'Himalaya mon amour, second disque du beau jeune homme, était donc offertes au public. Une heure qui passe joliment avec les six artistes (dont Gabriel Gratton et Alex McMahon) sur scène. Dans la salle (encore pleine à craquer), ça semble plaire. C'est doux, fin, intelligent, lyrique parfois. Sans oublier quand même des passages plus hop la vie. Réussi.

Après, l'Agora des arts (cette église recyclée en lieu d'événement culturel) accueillait la foule pour Forêt (certains adorent la formation alors que d'autres ne supportent pas), Groenland (ce tout jeune groupe québécois qui chante en anglais à fait pas mal jaser à Montréal en 2013 avec sa musique orchestralo-entrainante-joyeuse) et l'électro rock prenante du quatuor Suuns, qui aura le mérite d'avoir probablement la meilleure introduction musicale dans tous les spectacles du FME en 2013. Pas de blagues, l'ouverture était géniale.

Pour Cargo Culte au Petit Théâtre du Vieux Noranda, nous n'aurons pu qu'attraper le sautillage rock exalté du chanteur avant que les trois comparses quittent la scène. Il paraît « que ça faisait la job en masse », selon Sylvain, résident de Rouyn qui semblait à tout moment vouloir échapper sa tasse plastique mauve à moitié pleine de bière IPA.

C'est aussi ça le FME, on se fait des amis dans ces salles toujours remplies.

Pour consulter la programmation, on peut visiter le site du festival à l'adresse www.fmeat.org.

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