L'ancienne petite amie de Kim Jong-un a été abattue par le peloton d'exécution du dirigeant nord-coréen, selon Chosun Ilbo, un quotidien sud-coréen. Hyon Song-wol était une chanteuse. Elle faisait partie de la troupe du Unhasu Orchestra, réputée en Corée du Nord
Hyon, ainsi que les onze autres chanteurs, musiciens et danseurs de l'équipe ont été exécutés, car accusés d'avoir réalisé des vidéos dans lesquelles les membres se seraient livrés à des actes sexuels, avant d'en commercialiser les copies. Une violation des lois contre la pornographie en vigueur en Corée du Nord.
Selon le média sud-coréen Chosun Ilbo, d'autres célèbres membres de groupes de pop locaux et leurs familles ont été forcés d’assister à la scène d'exécution. Avant d'être expédiés dans des camps de détention, conformément au principe de supposition de culpabilité par association, instauré par le régime. Exécution faite "avec des mitraillettes, sous le regard que des membres clés du Unhasu Orchestra, Wangjaesan Light Band and Moranbong Band", précise une source chinoise citée par le quotidienne sud-coréen
Pourtant, le groupe de la chanteuse Hyon est connu pour avoir être l'origine de nombreux hits patriotiques, tels que "Footsteps of Soldiers," ("Les Pas de Soldats") "I Love Pyongyang," ("J'Aime Pyongyang" ) ou encore "We are Troops of the Party"( "Nous Sommes les Troupes du Parti).
Mort politique
Kim Jong-un, nouveau leader de la Corée du Nord depuis décembre 2011, aurait eu une relation avec avec Hyon, qu'il a rencontrée il y a 10 ans. Son défunt père Kim Jong-il, qui ne voyait pas cette relation d'un bon œil lui a donc ordonné d'y mettre fin. Et si Hyon s'est ensuite mariée à un officier de l'armée nord-coréenne, elle aurait continué de voir le fils Kim après ce mariage.
Selon Toshimitsu Shigemura, professeur à l'Université Waseda de Tokyo, contacté par le Daily Telegrapgh, la chanteuse a été abattue pour des "raisons politiques". D'après lui, "si ces personnes n'ont vraiment réalisé que des vidéos pornographiques, il est difficile de croire qu'on les aurait puni pour cette seule raison". D'après cet expert des affaires de la Corée du Nord, les autorités "auraient pu se contenter de les faire disparaître en les laissant croupir en prison".
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