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Profilage politique? Une étudiante poursuit le SPVM pour 24 000 $

Une étudiante poursuit le SPVM pour 24 000 $
Myriam Lefebvre

Une jeune femme a décidé de poursuivre le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en justice, car elle s'estime victime de profilage politique et de harcèlement physique, verbal et sexuel.

L'étudiante en philosophie à l'Université Concordia accumule les amendes, depuis le printemps 2012, des amendes pour un juron, une cigarette écrasée, ou encore un crachat dans la rue. Elle dit avoir reçu 27 contraventions totalisant près de 7000 $ depuis la grève étudiante du printemps 2012.

Elle a participé à plusieurs manifestations, et est régulièrement détenue par la police, sans motif sérieux, dit-elle. « Quand je marche en ville pour aller travailler et qu'un policier crie mon prénom depuis sa voiture, c'est du harcèlement, dénonce l'étudiante, carré rouge sur la poitrine. Quand je suis avec des amis autour d'un café ou au restaurant et qu'un policier vient me donner une amende en me disant "voilà Mademoiselle Nelson", c'est du harcèlement », ajoute-elle.

La situation aurait empiré quand la militante s'est mise à identifier sur une page Facebook des agents de police présents lors des manifestations du printemps. Katie Nelson est certaine que c'est à cause de ces activités que des policiers lui distribuent si souvent des amendes, d'où la notion de profilage politique.

La police refuse de commenter le dossier, mais l'inspecteur-chef du SPVM Sady Dagher assure lutter contre cette pratique, au même titre que le profilage racial, ou social. « Rien n'est exclu, toute forme de profilage est condamnable », dit-il.

Son avocat, Julius Grey, veut que cette action en justice soit un précédent d'envergure nationale sur le profilage politique et réclame 24 000 dollars pour « violation des droits fondamentaux ».

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