Le lundi 26 août prochain, Alexandre Despatie entreprendra officiellement le nouveau tournant de sa carrière en communications, alors que débutera l’aventure de Breakfast Television, l’émission du matin de la nouvelle chaîne City, où il agira à titre de coanimateur, aux côtés de la journaliste Joanne Vrakas.
En juin dernier, au moment de prendre sa retraite du plongeon après 22 ans d’entraînements et de compétitions, le chouchou des Québécois savait depuis longtemps dans quelle direction sa carrière se dirigerait. Approché en mars afin de prendre part à une émission de sports sur les ondes de City, Despatie s’est finalement fait offrir un poste de morning man, où on lui demandait non seulement de coanimer entre 6 h et 9 h, du lundi au vendredi, mais également de se charger de la majorité des entrevues.
« Je ne m’attendais pas du tout à recevoir une offre comme celle-là, admet l’ex-athlète. Sur le coup, je n’ai pas été capable de répondre. J’ai consulté mon ami Benoit Gagnon pour lui demander si la charge de travail était trop lourde pour moi. Il m’a dit qu’il n’était du tout inquiet pour ça, mais que je devais être vraiment prêt à changer ma vie pour gérer l’horaire d’une émission du matin, me lever vers 3 h du matin et oublier les soupers entre amis pendant la semaine. Quand j’y réfléchissais, l’horaire de travail était ma dernière inquiétude. La job avait l’air hyper l’fun, et on m’offrait de démarrer une émission de télévision à partir de zéro, pour un nouveau réseau. Je trouvais ça incroyable comme défi ! »
Nouvelle discipline de vie
Au cours des deux dernières semaines, l’équipe de Breakfast Television a répété tous les matins comme si elle était réellement en ondes, permettant ainsi à Alexandre Despatie de goûter à sa nouvelle vie : réveil à 2 h 45 du matin, douche et poupounage de cheveux, arrivée au bureau à 4 h, discussion d’équipe sur les étapes de l’émission, lecture des dernières nouvelles. En ondes de 6 h à 9 h, il participe ensuite à la réunion d’équipe jusqu’à 10 h 30, consacre une ou deux heures à faire du sport, profite d’un après-midi libre pour se reposer et préparer l’émission du lendemain, et se couche finalement entre 19 h 30 et 20 h 30.
Si cette routine peut sembler rébarbative aux yeux de plusieurs, elle a plutôt pour effet de rassurer Despatie. « Tout au long de l’été, je ne me suis mis aucune restriction pour les heures de sommeil, la nourriture ou la vie sociale. Je n’avais aucun horaire fixe. Mais pendant le dernier mois, j’avais hâte de retrouver une structure de vie. L’horaire de l’émission m’oblige à prendre soin de moi, à bien manger et à dormir suffisamment. Si je veux être en ondes pendant trois heures chaque jour en restant souriant et de bonne humeur, je dois me sentir bien à l’intérieur. En plus, j’ai été habitué toute ma vie à une bonne condition physique. J’aimerais ça la garder le plus longtemps possible. »
Les deux font la paire
Même s’il connaissait bien peu de choses sur sa nouvelle coanimatrice il y a quelques mois, Alexandre parle aujourd’hui avec enthousiasme de celle qu’il côtoiera tous les matins au cours de la prochaine année. « Dès notre première rencontre, on a eu un coup de foudre professionnel ! Quand on a fait un test pour voir comment on interagissait ensemble devant la caméra, on a eu le réflexe de regarder nos papiers deux minutes avant de les mettre de côté et de discuter comme si on se connaissait depuis toujours. On rit des mêmes affaires, on a beaucoup de réparties l’un envers l’autre et tout est naturel entre nous. Notre but durant l’émission est de faire sourire les gens avant qu’ils quittent la maison pour leur journée de travail. »
Une telle complicité ne pourra que profiter à celui qui doit composer avec une série d’apprentissages techniques : parler directement à la caméra, gérer le télésouffleur, entendre l’équipe technique qui parle dans son oreillette, etc. Habitué d’apparaître à la caméra et de répondre aux questions des journalistes depuis 15 ans, Alexandre Despatie dit profiter de son expérience d’interviewé dans son nouveau rôle d’intervieweur. « Je sais quelles questions les gens n’aiment pas se faire demander. Je suis capable de dire facilement quand un journaliste ou un animateur ne m’écoute pas en entrevue et qu’il me pose des questions qui n’ont aucun rapport avec ce que je viens de dire. Alors même si j’ai tout à apprendre dans le milieu, je sais que je m’intéresse naturellement aux gens. Je suis curieux, j’ai une bonne écoute, j’aime développer une connexion rapidement avec un invité et m’arranger pour le mettre à l’aise. »
La vie après le plongeon
Complètement investi dans son nouveau travail, Alexandre Despatie avoue qu’il ne s’ennuie pas du tout du plongeon. « Je sais que ça fait bizarre à dire, étant donné que le plongeon a été l’amour de ma vie pendant 22 ans. Mais après avoir pris la décision de prendre ma retraite, j’ai réalisé que c’était vraiment le temps pour moi d’arrêter. Quand je retournais à la piscine, je n’avais pas envie de me réchauffer, d’être sur un tremplin ou de me retrouver dans l’eau. C’est sûr que je m’ennuie de la gang de plongeurs, de mes amis en Europe, de mon entraîneur et de l’atmosphère à la piscine, mais je sais que ce chapitre-là de ma vie est terminé. »
Par contre, l’animateur de télévision ne restera pas loin du plongeon bien longtemps, lui qui s’est assuré dans son contrat avec Breakfast Television de pouvoir se libérer pour assister à de grandes compétitions comme les Jeux olympiques et les Championnats du monde, afin d’agir comme analyste.
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