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Week-end de la FALLA : feu de joie, festivités et fin d'été

Week-end de la FALLA : feu de joie, festivités et fin d'été
Capture d'écran

Fête familiale débordant d'activités gratuites, party endiablé où les traditions latines, africaines, haïtiennes, autochtones et québécoises se passent le flambeau, la FALLA est le seul moment de l'année où un grand feu de joie est organisé dans la métropole.

Après avoir traversé un été marqué par le FTA, les Francos, le Jazz, Juste Pour Rire, Complètement Cirque, Osheaga et autres Nuits d'Afrique, les Montréalais sont invités à clore la saison chaude à la FALLA, avant de retourner en classes et de célébrer la fête du Travail.

Un simple coup d'œil à la programmation de l'événement organisé par la TOHU suffit pour comprendre à quel point la fête estivale ratisse large, tant par la diversité culturelle de ses artistes que par la variété éclatante de leurs styles musicaux : musique québéco-maghrébine (Syncop), rock pop africain (Samito), reggae/ska des Premières Nations (Shauit), hip-hop latino-urbain (Boogat), rythmes électros carnavalesques (Poirier), reggae à la sauce latino-tzigane (Oztara), latino-rock exotique (Hombre), slam et DJ sont à l'honneur.

« Une aussi grande mixité nous permet de refléter le caractère de l'arrondissement St-Michel, où 120 communautés culturelles sont représentées, explique Élodie Choqueux, responsable de la programmation de la FALLA. Quand on parle de festivals à Montréal, on pense automatiquement au Quartier des spectacles ou au Parc Jean-Drapeau, mais il se passe beaucoup de choses dans les quartiers. C'est important pour nous de mettre en valeur la créativité multiculturelle de notre secteur. »

Goûter le monde

Le jeudi 15 août prochain, la Fête au village convie les festivaliers à une odyssée culturelle gustative et musicale avec un souper africain (seul élément payant de l'événement), des ateliers de baladi, de balafon et de percussions, des contes africains, ainsi qu'un éventail des rythmes du monde : Gotta Lago (Côte d'Ivoire), Oumar et Tribaa (Guinée), Juan Sebastian Larobina (Mexique), Annie Comtois (Québec), Komty (Cameroun), Umojha Band (Haïti) et la troupe Lamogoya (Burkina Faso).

Originaires des quatre coins de la planète, les artistes qui fouleront les planches n'offriront pas qu'une simple succession de chansons en solo, assure Mme Choqueux. « On voulait des musiciens qui se connaissent, qui ont déjà fait des projets communs et qui ont envie de jammer ensemble, pour que le public sente une grande sincérité se dégager de la scène. »

Le plus grand feu de Montréal

En raison des règlements municipaux, qui interdisent les feux de joie dans la métropole, les organisateurs de la FALLA ont donc le statut de privilégiés. S'inspirant d'une tradition du carnaval de Valence, en Espagne, la FALLA est une structure faite de bois et de papier, mesurant plus de 10 mètres de haut, qui prendra feu le samedi 17 août, dans un concert d'effets pyrotechniques. « À l'origine de cette tradition, vieille de plus d'un siècle, les artisans du bois faisaient un grand ménage printanier, se débarrassaient des morceaux dont ils ne se servaient plus et en profitaient pour bricoler des marionnettes à l'effigie d'un concurrent, avant de tout enflammer, mentionne Élodie Choqueux. Aujourd'hui, les artistes construisent la FALLA et lui donnent des airs de caricatures politiques ou de satires de société. »

À Montréal, la FALLA est l'occasion pour huit jeunes falleros d'apprendre la peinture, la menuiserie, le modelage et le moulage, accompagnés de professionnels, pendant 10 semaines. Âgés de 16 à 30 ans, habitants l'arrondissement St-Michel, impliqués dans le programme d'intégration socioprofessionnelle de la TOHU, les huit jeunes sont supervisés par Charles-Hugo Duhamel et épaulés par plus de 350 personnes issues des camps de jour et des organismes communautaires du quartier. « Non seulement on leur offre une expérience professionnelle qui leur permet d'étoffer leur C.V., mais on leur donne aussi la possibilité de participer à une œuvre artistique et collective, de développer un grand sentiment d'appartenance et d'avoir la conviction d'accomplir quelque chose de spécial », affirme la responsable de la programmation.

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