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Rio Tinto Alcan fermera l'aluminerie de Shawinigan en novembre

Rio Tinto Alcan fermera à Shawinigan en novembre
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SHAWINIGAN, Qc - Rio Tinto Alcan a annoncé mercredi qu'elle devance la fermeture de son aluminerie de Shawinigan en novembre prochain, plutôt qu'au 31 décembre 2014, comme il était initialement prévu.

Sur les quelque 425 personnes qui y oeuvrent, seuls une soixantaine d'employés demeureront en poste au centre de coulée.

L'entreprise a précisé qu'elle réduisait dès maintenant de 50 000 tonnes la production d'aluminium et que, d'ici la fin du mois de novembre 2013, l'usine aura progressivement cessé la production des 50 000 tonnes d'aluminium restantes.

Le sort de l'usine, qui fabrique de l'aluminium avec des vieilles cuves Soderberg, était incertain depuis longtemps.

Cette situation, combinée aux conditions du marché mondial ont signé l'arrêt de mort des installations de Shawinigan, a expliqué le président et chef des opérations de Rio Tinto Alcan, Métal Primaire, Arnaud Soirat.

«Cette décision fait suite à une importante revue stratégique qui nous a permis d'analyser toutes les options quant au futur de l'usine. La technologie utilisée et la faiblesse des prix de l'aluminium font en sorte que la situation de l'Usine Shawinigan est actuellement insoutenable», a affirmé M. Soirat.

Le grand patron des opérations nord-américaines de la filiale Métal Primaire, Étienne Jacques, a ajouté que Rio Tinto Alcan était pleinement conscient du rôle joué par l'Usine Shawinigan.

«Nous allons travailler de concert avec nos principales parties prenantes afin de gérer les impacts causés par cette réduction de production de la façon la plus respectueuse possible», a déclaré M. Jacques.

L'Usine Shawinigan était en opération depuis 1942.

L'employeur a indiqué que les employés touchés pourront bénéficier de l'appui de la multinationale en matière de formation professionnelle et de recherche d'emploi.

Le maire de Shawinigan, Michel Angers, savait bien sûr que les installations fermeraient, mais il s'est dit déçu par cette décision prématurée, disant en quelque sorte y voir le bris d'un «contrat social» avec Rio Tinto jusqu'en 2014.

Il a parlé de «pertes économiques de plusieurs millions» pour la région.

Le maire a toutefois ajouté que la municipalité travaillait depuis plus d'une année sur des projets de «reconversion» du site, sans pouvoir en dire davantage. Cette annonce de la compagnie oblige les autorités à «accélérer le pas», a-t-il soutenu en entrevue.

Il a souligné que le centre de coulée — qui coule l'aluminium en lingots pour l'expédier à divers clients — reste en activité jusqu'au 31 décembre 2014, et que l'usine de pâtes pourrait demeurer en fonction au-delà de cette date. Cela concerne «plusieurs dizaines d'employés», a-t-il mentionné.

La compagnie indique qu'environ 60 travailleurs resteront en fonction au centre de coulée jusqu'en décembre 2014.

Louis-Gérard Dallaire, président du syndicat représentant les travailleurs de l'aluminerie à Shawinigan, a parlé d'un coup dur pour les travailleurs et la municipalité, tout en relevant des clauses négociées dans la convention collective pouvant apaiser l'impact de cette annonce.

«Il y a des affaires originales qui ont été négociées en 2012. Il y a un comité d'employabilité avec un fonds, qui a permis à des gens de songer à un plan B. Il y a les primes de séparation sans plafond, et une année de salaire assurée à partir d'un pré-avis. Contrairement à des fermetures sauvages, il y a des moyens mis en place pour se 'revirer de bord'», a-t-il évoqué.

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