En juillet, le taux de chômage a baissé aux États-Unis à 7,4 %, soit son niveau le plus bas depuis décembre 2008. L'économie américaine a créé 162 000 emplois nets, d'après les chiffres publiés par le département du Travail vendredi.
Les analystes s'attendaient, selon leur prévision médiane, à un chômage en léger recul à 7,5 %, après 7,6 % en juin. Toutefois, ils tablaient à davantage de création d'emplois, soit 175 000.
« En juillet, l'emploi a progressé dans les secteurs de la distribution, des restaurants, des services financiers et du commerce de gros, a expliqué dans un communiqué Erica Groshen, commissaire au Bureau des statistiques du département du Travail. Au cours des douze derniers mois, les gains d'emplois se sont élevés en moyenne à 189 000 par mois ».
Par ailleurs, les créations nettes d'emplois ont été révisées en baisse pour juin, à 188 000 par rapport à l'estimation précédente de 195 000 nouveaux postes. Ces chiffres sur l'emploi inférieurs aux attentes et révisés à la baisse atténuent les craintes d'une diminution marquée des rachats d'actifs par la Réserve fédérale américaine.
« Cette nouvelle ne préoccupe pas vraiment les marchés, précise Adam Sarhan, directeur général de la firme Sarhan Capital à New York. À ce niveau, de manière quelque peu perverse, les mauvaises nouvelles sont un moteur pour les marchés parce que cela ne donne pas d'autre choix à la Fed que de continuer à faire tourner la planche à billets ».
Selon l'économiste principal Benoit Durocher de Desjardins, « on peut s'attendre à ce que la politique monétaire reste très expansionniste pour encore longtemps, quoiqu'un ralentissement graduel des achats de titres financiers reste probable cet automne. »