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États-Unis : croissance plus forte que prévu

États-Unis : croissance plus forte que prévu

La croissance américaine a été plus forte que prévu au deuxième trimestre, jetant pour le reste de l'année de solides fondations qui pourraient amener la Réserve fédérale américaine (Fed) à ralentir ses mesures de soutien à l'activité. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 1,7 % en rythme annuel en avril-juin après une croissance révisée à 1,1 % en janvier-mars, selon l'estimation préliminaire publiée mercredi par le département du Commerce.

Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une croissance en baisse à 1 % après celle de 1,8 % précédemment annoncée pour le premier trimestre.

L'économie américaine a bénéficié sur la période d'un rebond des investissements, d'une hausse des exportations et d'une nette modération de la baisse des dépenses publiques, ce qui a permis de compenser un ralentissement de la consommation des ménages et une moindre contribution des variations de stocks.

Malgré cette accélération, la croissance est restée inférieure pour le troisième trimestre consécutif au niveau de 2 %, qui est considéré comme nécessaire pour faire baisser le taux de chômage. Mais les perspectives pour le second semestre paraissent plus favorables à mesure que se desserrera l'étau de la baisse des dépenses publiques.

Publiée peu avant, l'enquête mensuelle du cabinet de conseil ADP a montré que le secteur privé a créé 200 000 emplois en juillet, plus que prévu, et le chiffre de juin a été revu à la

hausse à 198 000. Les chiffres officiels de l'emploi de juillet seront publiés vendredi.

« Le PIB meilleur que prévu constitue une bonne surprise et va se traduire concrètement en termes d'emplois. La reprise de l'économie commence à prendre racine », estime André Bakhos, analyste marchés chez Lek Securities.

La publication des chiffres préliminaires de la croissance coïncide avec la réunion monétaire de juillet de la Réserve fédérale, qui injecte pour le moment 85 milliards de dollars par

mois dans l'économie par le biais de rachats d'obligations et de titres hypothécaires.

Ben Bernanke, le président de la Fed, avait dit le mois dernier que la banque centrale pourrait commencer à réduire ses rachats d'actifs d'ici la fin de l'année si la reprise économique se confirme, puis les arrêter complètement à la mi-2014.

Des révisions à la hausse

L'estimation meilleure que prévu pour le deuxième trimestre s'est accompagnée en outre de révisions à la hausse pour la période 2009-2012. La croissance américaine a notamment été

révisée en hausse de 0,6 point pour l'ensemble de 2012, à 2,8 %, soit son meilleur niveau depuis 2005.

Le taux d'épargne des ménages a en particulier été revu à la hausse, de bon augure pour la consommation future.

Les dépenses des ménages, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique aux États-Unis, n'ont progressé que de 1,8 % au deuxième trimestre, après 2,3 % en janvier-mars, du fait de la hausse de la fiscalité destinée à réduire les déficits.

Avec la demande en berne, les entreprises ont été prudentes dans la gestion de leurs stocks. La contribution des variations de stocks au PIB n'a été que de 0,41 point, contre 0,93 point

lors des trois premiers mois de l'année.

Les exportations, en baisse de 1,3 % en janvier-mars, ont rebondi de 5,4 %, leur plus forte hausse en pourcentage depuis le troisième trimestre 2011, malgré une demande ralentie en Chine et en Europe. Mais cette progression n'a pas suffi à compenser un bond de 9,5 % des importations, laissant un déficit des échanges extérieurs qui a freiné la croissance.

Le secteur immobilier, à l'origine de la récession de 2007-2009, a confirmé sa reprise et contribué à dynamiser l'économie avec une croissance de 13,4 % des investissements résidentiels, faisant suite à une progression de 12,5 % en janvier-mars.

Les investissements des entreprises ont de leur côté rebondi de 4,6 % après un recul de même ampleur au premier trimestre.

Les dépenses des administrations publiques se sont contractées pour le troisième trimestre consécutif, mais à un rythme nettement ralenti, de 0,4 % pour l'ensemble et de 1,5 % pour l'État fédéral, contre respectivement -4,2 % et -8,4 % au premier trimestre.

Celles des administrations locales, États compris, sont même réparties à la hausse avec une progression de 0,3 %, contre une baisse de 1,3 % en janvier-mars. Les dépenses dans le secteur de la défense, en forte baisse les deux trimestres précédents, n'ont reculé que modestement.

Reuters

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